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Le syndicat des inspecteurs de l'éducation dépose son dossier d'agrément

par M. Aziza

  Pour faire valoir leurs droits fondamentaux et pour qu'ils soient écoutés, les inspecteurs de l'éducation ont procédé au dépôt du dossier d'enregistrement du S.I.E.N (Syndicat des Inspecteurs de l'Education Nationale) auprès du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.

Le syndicat a choisi la Journée du Savoir pour déposer son dossier d'agrément car, précise Yacine Oulmouhoub, inspecteur de l'éducation nationale et porte-parole du SIEN, les revendications principales des inspecteurs de l'éducation sont d'ordre pédagogique.

L'agrément donnera au syndicat, sur le plan réglementaire, une force et une crédibilité reconnue pour faire valoir ses droits légitimes. Car jusque-là, précise notre interlocuteur, la tutelle fait preuve d'indifférence à l'égard des inspecteurs de l'éducation. Il ajoute que le ministère de l'Education continue à ignorer les inspecteurs. «Nous n'avons eu droit à aucune excuse ni publique ni à titre privé», regrette-t-il.

Le SIEN, faut-il le rappeler, a réclamé dans un communiqué des excuses publiques de la tutelle pour la réhabilitation de l'intégrité morale et physique des inspecteurs, accusés à tort dans l'affaire des fuites des sujets de baccalauréat de l'année 2016, qui ont été innocentés par la justice. Le représentant des inspecteurs de l'éducation a précisé que l'obtention de l'agrément, au plus tard dans un délai de deux mois, permettra à cette corporation «marginalisée» à défendre sa plateforme de revendications par tous les moyens en conformité avec les lois de la république.

Les inspecteurs de l'éducation n'écartent pas le recours à des mouvements de protestation si jamais la ministre de l'Education persiste à refuser de les recevoir.

La revendication principale des inspecteurs de l'éducation est la participation et l'implication effective dans la réforme de l'école.

Par ailleurs, le syndicat réclame le reclassement des inspecteurs de l'éducation, avec des indemnités financières qui répondent à la hauteur des missions de responsabilités qu'ils occupent. Il revendique en outre la réactualisation des textes législatifs régissant l'exercice et les prérogatives de l'inspecteur de l'éducation. Il demande la révision du décret portant sur les primes d'utilisation de véhicules personnels, frais de déplacements et frais de missions. Le syndicat réclame aussi l'amélioration des conditions d'hébergement des inspecteurs, lors des déplacements. Il revendique des crédits sans intérêt pour le logement et d'avoir la priorité à l'occupation des logements de fonction vacants.