Déclarant qu'ils
sont gênés et qu'ils se sentent interpellés par la persistance de ce phénomène
qui perturbe l'ordre public, les riverains de la cité la Bum,
sur le boulevard de l'Est, se sont plaints encore, hier, des ateliers de
mécanique en plein air, installés sur le côté gauche de cette voie rapide en
remontant vers Ziadia. « On remarque, nous ont-ils
expliqué, que depuis des mois et des mois des bus, apparemment en panne, sont
garés à cet endroit qui se trouve à hauteur de la mosquée Abdelaziz où leurs
propriétaires ont installé de véritables ateliers de réparation mécanique ».
Poursuivant la
description du phénomène, nos interlocuteurs ont indiqué que les propriétaires
de ces véhicules à l'état de carcasse font le démontage des pièces mécaniques à
réparer et se livrent à de véritables opérations de révision des moteurs qui
durent plusieurs jours. Et cette pratique menée sur la voie publique ne manque
pas d'inconvénients : obstruction de la circulation piétonne et agression de
l'environnement. « Les odeurs des huiles de vidange et de l'essence nous
parviennent jusque dans les appartements. D'autre part, cette situation fait
que les passants qui veulent circuler sur le trottoir à cet endroit sont gênés car celui-ci est devenu noir par l'huile de
vidange qu'on y a déversé. Et ils se rabattent dangereusement sur la chaussée,
traversée à vive allure par les véhicules. D'où les dangers potentiels
d'accidents que l'ont peut deviner », ont signalé les
plaignants. Ces derniers n'ont pas manqué de se demander « pourquoi les
autorités concernées n'interviennent pas pour libérer les trottoirs et la chaussée
squattés par les propriétaires de bus qui, non contents de faire stationner
leurs véhicules à cet endroit transformé en parking, l'ont transformé en un
véritable atelier de mécanique à ciel ouvert ». Le délégué du secteur urbain de
Sidi-Mabrouk, Bousbaa Nabil, a réagi en déléguant sur
place un agent du secteur communal avec pour mission de faire un constat et
dresser un rapport de la situation. « A partir de là, nous allons saisir les
responsables de la sûreté urbaine, car, dans ce cas d'espèce, nous n'avons pas
compétence pour intervenir lorsqu'il s'agit de rétablir l'ordre public. Cela
relève des services de police. Et la mission de la délégation urbaine se limite
à cette simple procédure administrative », nous a expliqué le délégué communal.