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L'hécatombe sur les routes ne connaît pas de répit: 33 morts et 2.164 blessés depuis le début de l'année

par J. Boukraa

L'hécatombe, sur nos routes, semble ne pas connaître de fléchissement au regard des statistiques macabres élaborées par la direction de la Protection civile sur une période quinquennale ; statistiques qui confirment le taux haussier du phénomène qui atteint son pic pendant la saison estivale.

Un bilan des accidents de la circulation, durant cette année, rendu public par la cellule de communication de la protection civile, fait état de 33 morts et plus de 2.164 blessés, pour un total de quelque 2.114 accidents. Ce bilan montre que la route continue de tuer et endeuiller des familles. La moitié de ces sinistres ont été enregistrés durant la saison estivale. Au cours de la période allant du 1er juin à la fin août, 17 personnes ont trouvé la mort. L'été, synonyme d'évasion, de vacances et de détente, est la saison des grands déplacements et des longs trajets pour de nombreuses familles algériennes. Des déplacements qui engendrent, malheureusement, des accidents mortels sur nos routes. A chaque été, le nombre des accidents de la circulation augmente, par rapport aux autres périodes de l'année. Même les cortèges nuptiaux n'échappent pas à ces drames. Durant cette période, la prévention des accidents de la circulation redouble d'intensité, car les drames de la route connaissent un pic. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d'un peu plus de 20%. Les services des urgences accueillent, donc, beaucoup plus de victimes de la circulation que d'habitude.

Toutes les lectures et interprétations sur la sécurité routière montrent un constat alarmant. D'aucuns n'hésitent plus à qualifier ce phénomène de macabre et l'été est souvent une période propice aux accidents en cascade. Durant cette période, le bilan est encore plus catastrophique et les statistiques le confirment. L'excès de vitesse et l'inattention des conducteurs sont les principales causes de ces accidents. Même si le facteur humain demeure la cause essentielle, il n'en demeure pas moins que d'autres facteurs méritent d'être relevés, en particulier le mauvais état des routes, le manque d'éclairage et de signalisation, les pièces de rechange dites ?Taiwan'. Les radars sont le symbole de la nouvelle politique de sécurité routière impulsée par les pouvoirs publics, mais ils n'ont pas permis une modification du comportement des conducteurs. Plus que la peur du gendarme, toujours dissuasive, il est important d'aller vers la diffusion d'une culture de la sécurité routière. Cette situation n'est pas près de changer, surtout que les transports, en Algérie, s'effectuent à 90% par route. Il faut signaler que la majorité des victimes des accidents routiers sont des enfants et des jeunes. De plus, ces accidents engendrent des dépenses : assurances, soins médicaux, arrêts de travail, sans compter les conséquences sociales. Outre les mesures mises en place par les services de la gendarmerie nationale et de la sûreté nationale pour garantir une meilleure fluidité de la circulation sur les axes routiers, la protection civile mobilise ses moyens pour ses diverses interventions de transport et d'évacuation des accidentés de la route.