Fini le stress des examens, finies les obligations du mois de jeûne, place aux vacances. Les gens se lâchent un peu, les juilletistes, et plus tard les aoûtiens, se ruent sur les routes des vacances.

Il y a ceux qui optent pour les plages algériennes, en famille ou par groupes d'amis et se dirigent vers la côte de Jijel, Skikda ou encore Annaba et El Tarf. Il y a ceux qui cherchent un peu d'éloignement, plus de confort, alors l'appel des plages et stations balnéaires de Tunisie est plus qu'attractif. Monastir, Nabel et Sousse attirent du monde.

Il faut dire que nos voisins de l'Est n'ont pas lésiné sur les moyens afin d'intéresser le plus de visiteurs algériens. Résultat, les postes-frontières ne désemplissent pas; nos concitoyens venus de wilayas de l'intérieur sont de plus en plus nombreux à prendre la direction de la Tunisie.

Conséquence : le dinar tunisien maintient sa valeur surfaite (un dinar tunisien vaut sept dinars algériens) sur le marché parallèle des devises, alors même que ce pays traverse une crise économique aiguë, et ses ressortissants viennent chaque jour faire leurs emplettes à Tébessa et d'autres villes frontalières. Les contraintes financières n'ont pas empêché les gens de tenter l'évasion ailleurs, faute de trouver mieux ici en Algérie. Ceux choisissant d'aller se prélasser, là-bas, évoquent les prix pratiqués, les services, les conditions d'hébergement, la restauration de qualité et bon marché. Enfin et selon les chiffres fournis par les services de la douane, concernant le mouvement des passagers enregistré aux quatre postes-frontières, un total de 138.876 voyageurs sont entrés en Algérie, contre 144.010 voyageurs ayant effectué leur sortie du territoire national, cela pour ce qui est des nationaux. Le nombre d'étrangers entrés en Algérie est de 129.835 et 125.588 passagers ayant fait le chemin inverse.