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Afflux d'estivants à Madagh

par Rachid Boutlélis

Située à cheval sur une zone frontalière délimitant Boutlélis et Aïn El Turck, sur le territoire de la commune d'Aïn El Kerma, Madagh, située sur le territoire de la commune d'Aïn El Kerma , réputée pour ses immenses superficies boisées surplombant la mer, constitue le point de chute favori pour un grand nombre de familles oranaises, dont la plupart fuient, l'espace d'une journée, leurs quartiers. Tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages, qui sont restés à leur état initial, Madagh connaît, depuis la fin du mois de carême, une affluence considérable, selon le constat établi sur le terrain. A l'orée des zones boisées, les bivouacs ont contribué à la création d'une certaine animation, au sein de ces lieux où l'air iodé embaume les senteurs de la végétation, qui recouvre de grandes superficies, longeant de part et d'autre la route sinueuse, qui serpente dans cette zone, accédant à la crique en forme de fer à cheval, de la plage de Madagh. « C'est l'endroit idéal pour de-stresser après la terrible monotonie drainée par la routine. Ici, nous respirons un air sain et les paysages, qui demeurent fort heureusement à leur état naturel, sont magnifiques et agréables au regard du contemplatif. Ces immenses espaces de végétation suscitent également l'exultation des enfants, qui se donnent à cœur joie », a commenté en substance un quinquagénaire accompagné de sa famille, venu de la banlieue d'Oran pour passer un après-midi, dans cette zone boisée. Des témoignages presque similaires ont été formulés, à ce propos, par des responsables de famille, dont la majorité est habituée de ces lieux. Nos interlocuteurs ont argumenté, presque à l'unanimité, leur présence dans ladite localité par ce qu'ils ont qualifié « d'étouffement ressenti dans les localités d'Aïn El Turck, qui s'identifie, à travers le nombre effarant de bâtisses hideuses, hors normes obstruant la vue sur la mer ». Toujours est-il qu'un certain nombre de familles adeptes du bivouac dans cette zone, poussent leurs randonnées jusqu'au port de Bouzadjar, dans la région d'Aïn Témouchent où différentes espèces de poissons sont proposées à des prix compétitifs par des pêcheurs et ce, par rapport aux autres poissonniers installés dans les différents marchés, essaimés à travers la wilaya d'Oran. Joindre l'utile à l'agréable semble être, à priori la principale devise de ces familles. L'affluence en ces lieux commence à s'estomper avec l'apparition de l' ?étoile du berger' pour céder sa place au silence, troublé uniquement par les cris des oiseaux nocturnes, perçus durant la nuit.