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Constantine - Les marchés dans tous leurs états

par A. El Abci

Si les prix des fruits demeurent élevés en général, ceux des légumes sont plutôt mitigés, alors que ceux de la fameuse sardine sont carrément en chute libre, cédée à seulement 240 dinars le kg au marché du centre-ville, Boumezzou.

Selon un des marchands spécialisés dans le commerce des poissons et particulièrement de la sardine, «comme vous pouvez le constater vous-même, la marchandise est disponible, malheureusement les clients ne se bousculent pas trop, ou du moins comme attendu au vu de la dégringolade du prix de la sardine, qui avant le mois de Ramadhan se négociait à 450 dinars et plus», dira-t-il. Et d'expliquer, que le prix de ce petit poisson de mer, réputé être le poisson préféré des ménages à revenu modeste, est en fait déterminant dans le comportement de ces derniers. «On s'attend, ajoutera-t-il, à ce qu'avec un recul de valeur pareil, les acheteurs affluent, mais ce n'est pas le cas et c'est pour des considérations qui n'ont plus rien à voir avec les montées et chutes de prix, mais plutôt avec les us et coutumes des gens durant le mois de carême. Il est de bon ton de ne pas consommer de sardine en cette période de l'année, même si les prix sont au plus bas».

Concernant les fruits et légumes, la pomme de terre est cédée à 30 DA, l'oignon à 40 DA et la tomate entre 60 et 90 DA le kg, le piment fort, la courgette et la salade continuent à afficher des prix relativement élevés, soit respectivement 200, 120 et 85 DA. Les fruits, y compris de saison, pour ce qui les concerne, se maintiennent à des prix inabordables par les bourses modestes, à l'exception cependant de l'abricot et de la fraise, notamment, qui sont en baisse entre 100 et 140 DA le kg, pour le premier, et 130 et 180 DA, pour la seconde. Sinon les pêches sont à 200 DA, les bananes à 180 DA, les figues entre 250 et 300 DA, alors que les dattes de moyenne qualité se vendent entre 250 et 650 DA le kg. Pour ce qui a trait aux viandes et à part le poulet, cédé au prix de 240 et 260 DA le kg, le mouton, le bœuf et le veau trônent aux cimes de 1.400, 1.200 et 850 DA. Ce qui fait dire à de nombreux ménages sans faste et sans éclat, à l'instar d'une mère de famille, «heureusement qu'il nous reste pour nous les humbles, le marché de solidarité de la maison du syndicat et les bouchers de la Souika, où la viande de veau congelée importée du Brésil est écoulée à seulement 750 DA le kg».