Le Croissant rouge algérien mène ces derniers jours
une intense activité pour apporter aide et assistance en matière de dons
alimentaires à plusieurs dizaines de migrants venus d'Afrique subsaharienne,
qui ont pris refuge dans le grand Tlemcen depuis plusieurs mois, notamment des
Maliens, des Gabonais, des Sénégalais et des Camerounais. Le CRA leur propose
depuis le début de ce ramadhan des couffins alimentaires et des repas chauds.
Des âmes charitables se sont joints eux aussi à cet élan de solidarité d'une
ampleur inédite. Néanmoins, des besoins en dons alimentaires, vestimentaires et
financiers persistent, selon le président du Croissant rouge de Tlemcen, Benachenhou Abdelhadi, pour
améliorer la situation des migrants. Au-delà de son initiative d'aide aux
migrants, le Croissant rouge algérien veut développer l'aide individuelle du
citoyen, qui est aussi indispensable pour jouer un rôle actif dans l'aide aux
réfugiés. Parfois plus efficaces que l'argent, les dons en temps, en objets et
en nourriture sont aussi très appréciés. « Nous faisons tout pour aider ces
gens à survivre en leur offrant de la nourriture, vêtements, couvertures, en
faisant un effort pour qu'ils gardent un minimum de dignité humaine et ce,
conformément à notre religion. Notre action est d'aider ces gens, tant que
faire se peut, à séjourner chez nous, en les écoutant, en les informant, en les aidant dans leurs démarches. Cela dit, nous acceptons
tous les dons de nourriture, de produits de première nécessité, et cherchons
également des personnes motivées pour donner des cours en arabe et de français
pour accompagner les migrants dans leurs démarches quotidiennes. Nous voulons
aussi accompagner les migrants dans leur hébergement, pour quelques jours,
quelques semaines ou à plus long terme.
Nous devons tous agir auprès de ces personnes qui
fuient la faim, les catastrophes, les conflits armés, les persécutions, et
soulager leurs souffrances », a expliqué à notre journal M. Benachenhou.
Il faut souligner dans ce cadre, l'absence notoire d'un dispositif sanitaire
pour ces migrants ou refugiés syriens en situation de précarité. Certains
demandent l'aumône sur les routes, avec souvent des enfants en bas âge, exposés
à longueur de journée au soleil torride de l'été.