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Réalisée grâce à une donation d'une villa par un particulier: Inauguration d'une mosquée à Maraval

par Houari Saaïdia

Quels étaient les motifs de l'inauguration, par le wali, hier samedi, d'une mosquée à Maraval, baptisée au nom de Salah Eddine El-Ayoubi ? Ce ne pouvait être le gabarit de l'édifice, du moment qu'il s'agissait d'une petite mosquée d'à peine 300 m² d'emprise au sol. D'ailleurs, pour le chef de l'Exécutif local, la dimension d'un objet à inaugurer, quel qu'en soit le secteur ou le segment d'activités, ne se mesure pas au mètre carré ou mètre cube, mais elle est fonction de plusieurs éléments, dont son rôle fonctionnel dans le milieu où il est implanté et son impact, tant en termes de service auquel il est dédié qu'en termes d'effet d'entraînement.

En fait, l'intérêt de porter cette mosquée neuve, une R+2 (deux salles de prières plus une école coranique), sur les éphémérides de l'actualité institutionnelle locale, résidait en deux points, d'après ce qui ressort des propos du wali, donnés en fin de cérémonie. En plus de sa vocation de lieu de culte, où on pratique, notamment, la prière quotidienne et celle du vendredi ainsi que les « tarawih » spécifiques à ce mois sacré, la mosquée assure, certes, une fonction éducative et pédagogique. Cependant, la mission de la mosquée ne se limite pas à cela, tant elle a d'autres tâches, non moins importantes, à remplir. Elle doit, par exemple, jouer aussi un rôle primordial dans la lutte contre la propagation des idées islamistes extrémistes et la violence politique sous-jacente. Ainsi, à l'heure où l'Algérie se pose comme un allié résolu dans la lutte contre le terrorisme, il ne faudrait pas, non plus, que certaines de ses mosquées deviennent de véritables fabriques de fanatiques. Dans sa mission de service public, la mosquée doit assurer une fonction sociale qui consiste notamment, au règlement des différends entre les citoyens, au développement du sens civique, de l'esprit citoyen et de la solidarité sociale, à la protection de la société des fléaux sociaux?. Etant doté d'une fonction d'orientation à remplir, qui consiste à ordonner le bien et à proscrire le mal, la mosquée, elle, doit, également, contribuer à renforcer l'unité religieuse et nationale, à préserver la société contre les idées fanatiques, extrémistes et exagérées? L'autre motif à l'origine de l'acte inaugural visant cette mosquée est lié au fait que ce lieu de culte a été réalisé grâce à l'action pieuse d'un citoyen, un habitant du quartier qui a fait donation de sa villa toute entière, en tant que bien ?wakf' à intégrer à la petite salle de prière, datant de 1962, tout en co-finançant les travaux de réaménagement et de requalification, qui ont donné lieu à ce petit joyau, dans le coin, mais surtout un lieu de religion et de rayonnement.