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Constantine - Pratique médicale: La nécessaire mise à niveau

par A. Mallem

Tous secteurs confondus, les médecins et les praticiens étaient fort nombreux jeudi et sont venus de toutes la région à la faculté de médecine du Chalet des Pins de Constantine pour participer à la 26ème journée médicale du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) organisée à l'intention des médecins généralistes sur le thème «Au cœur de la pratique médicale». Et ils furent unanimes à considérer que de telles journées sont très utiles pour la pratique générale de la médecine et la formation continue des généralistes.

« Des journées pareilles on en redemande ! », nous a déclaré sans hésiter le Dr A. Rhouati, cardiologue au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine. « Une journée une fois par an cela reste largement insuffisant, explique notre interlocuteur. Parce que les généralistes restent un temps assez long livrés à eux-mêmes et maintenus isolés du monde de la pratique médicale et son évolution au niveau mondial. En principe la formation continue doit se faire suivant des cycles rapprochés. Moi, je pense que la formation continue doit être prise en charge et se dérouler sous l'égide du ministère. Elle doit être obligatoire, avec des examens à la fin de chaque cycle. Les généralistes sont aujourd'hui livrés aux laboratoires pharmaceutiques dont les programmes, comme chacun le sait, sont orientés selon leurs besoins propres de commercialisation des médicaments qu'ils fabriquent ». Et ce jeune praticien de conclure en disant que « les initiatives des syndicats des praticiens, comme le SNPSP, sont bien sûr à louer, mais toujours est-il qu'elles demeurent insuffisantes pour satisfaire la demande de formation exprimée par les généralistes ». Le Dr Kerdoussi, un allergologue exerçant dans le secteur privé, qui a donné une communication, est d'accord sur le principe de la formation continue qui doit être intensifiée. « Car, dit-il, en terme de formation en médecine, on ne peut jamais dire qu'on est arrivé au bout. Il faut se former constamment parce qu'il y a toujours des choses nouvelles à apprendre pour le praticien. C'est dire que les journées de formation, loin d'être négligeables, tiennent une place importante dans la formation des jeunes praticiens de la santé ».

Aussi, cette manifestation qui a réuni plus de 400 praticiens dont la plupart sont venus de plusieurs wilayas de la région Est, a vu aussi la participation d'éminents spécialistes du diabète, des urgences coronaires, des spécialistes des angines de poitrine, des vertiges, de la douleur, des dermatologues, des spécialistes de l'asthme de l'enfant, etc.