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Béni-Saf: L'hygiène en milieu hospitalier en débat

par Mohamed Bensafi

L'EPSP de Béni-Saf a organisé, jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène des mains, placée cette année sous «Un soin propre est un soin plus sûr», une journée d'information et de sensibilisation au profit du personnel médical et paramédical. Cette manifestation médicale qui s'est déroulée à la salle des conférences a vu aussi la présence d'une trentaine de sages-femmes stagiaires de l'INSFP d'Oran. Au programme, trois communications axées autour de l'hygiène en milieu hospitalier. C'est Dr Hamdi Ahmed-Zakaria, chef de service épidémiologie à l'EPSP de Béni-Saf qui d'emblée précisa que les infections liées aux soins (IAS), anciennement appelées nosocomiales, constituent un problème de santé publique. Le lavage des mains demeure l'unique moyen pour lutter contre les IAS. Améliorer l'hygiène des mains dans tous les services des établissements sanitaires est une priorité. S'appuyant sur des résultats d'enquêtes menées en Algérie et dans le monde, l'intervenant a montré l'intérêt pour les acteurs d'un hôpital de désinfecter les mains et supprimer tous les microorganismes. Viendra ensuite Bouchenak Djamel, inspecteur pédagogique en santé publique à l'INSFP d'Oran, pour qui le lavage des mains doit être systématique avant et après toute activité médicale. Un lavage régulier au savon liquide ou solution hydro-alcoolique est conseillé. Ce qui permet d'éliminer les souillures, les squames cutanées et de réduire le nombre de bactéries constituant la flore transitoire des mains. Il a précisé que ces solutions désinfectent les mains, mais à condition d'utiliser des produits conformes aux recommandations universelles. «Surtout qu'en milieu hospitalier, on a affaire à des germes résistants et l'exposition au risque est très élevée», a-t-il indiqué. Des explications relatives aux recommandations ont été fournies aux personnels et des dépliants ont été distribués. «L'hygiène des mains est le pilier dans la prévention contre les infections liées aux soins, elle permet d'améliorer la qualité des soins et garder un hôpital propre», terminera-t-il sa communication.

Mme Benlarbi Noria, directrice de l'EPSP de Béni-Saf, interviendra pour affirmer que la formation de correspondants d'hygiène hospitalière a permis d'améliorer la prise en charge au sein des services de soins. «Des distributeurs à savon et des solutions hydro-alcooliques ont été mis en place dans les services. Des sachets aux normes pour les déchets à risques infectieux sont aussi mis à la disposition du personnel afin d'éviter au maximum le risque d'infection. Notre comité de lutte contre les infections liées aux soins (CLIAS, ex-CLIN) se réunit chaque mois pour relever les insuffisances et trouver des solutions», confiera-t-elle. Enfin, pour Mme Benali Samira, coordinatrice la santé bucco-dentaire, l'application stricte des mesures d'hygiène en cabinet dentaire reste une obligation. «Ce sont des directives universelles», confirmera-t-elle. Il faudra aseptiser aussi bien le local (sol et mur) que les outils. Une batterie de mesures qui évitera à coup sûr des contaminations aux IAS imputées au milieu des soins dentaires. L'autoclave est fort recommandé, voire imposé par le département ministériel de la santé, car c'est le seul moyen de réduire à néant les différents microbes, contrairement aux autres stérilisateurs classiques. Enfin, cette journée a permis de rappeler aux personnels médicaux l'importance de l'hygiène des mains et le respect du protocole technique de soins.