Selon les échos que nous avons
recueillis dans l'entourage des APC, le dossier de revalorisation des loyers du
patrimoine des communes a été pris à bras-le-corps cette semaine par l'ensemble
des 12 APC de la wilaya dont la plupart ont programmé des sessions
extraordinaires à cet effet. Et incidemment pour examiner celui de la
préparation et l'exécution du couffin du ramadhan. C'est le cas pour l'APC du
chef-lieu de wilaya dont la délibération à l'effet de fixer les nouveaux loyers
des magasins et locaux appartenant à la municipalité fut une première fois
fixée pour la journée d'aujourd'hui jeudi 12 mai dans la matinée. Mais comme
apparemment le dossier n'a pas encore été finalisé, nous venons d'apprendre que
la session a été renvoyée au lundi 16 mai prochain. Sur ce dossier, des
fonctionnaires de l'hôtel de ville nous ont confié que les élus, dont le mandat
arrive à expiration en 2017, ont été mis au pied du mur par le wali qui,
rappelons-le, les avait menacés au cours de la dernière réunion du conseil de
wilaya du jeudi 5 mai de régler ce dossier de revalorisation des biens
communaux qui traîne depuis de nombreuses années, en menaçant d'ester en
justice les récalcitrants et les retardataires. Dans ce
domaine, le chef de l'exécutif de la wilaya avait mis l'accent sur les
nombreuses incohérences constatées à propos des montants archaïques dont les
locaux des communes continuent à être loués à des gens qui les exploitent
directement, notamment des commerçants, ou qui les louent à d'autres qui en
tirent des bénéfices plus que substantiels, alors que l'APC souffre souvent de
l'indigence des rentrées financières qui ne lui permettent même pas d'assurer
l'entretien des rues, ou encore le ramassage des ordures. A ce sujet, le
secrétaire général de la wilaya n'a pas hésité à qualifier cette situation de
«véritable vol commis au détriment des collectivités locales, donc de l'Etat».
Pour le cas concret de la
municipalité de la capitale de l'Est, il faut noter, nous a signalé hier un
fonctionnaire de l'APC, que les loyers des locaux, magasins et logements
appartenant à la commune, n'ont connu aucune augmentation depuis plusieurs
législatures. «La dernière augmentation qui, souvenons-nous, avait soulevé un
tollé parmi les locataires, plus particulièrement les commerçants de la ville,
est intervenue au cours de la législature de 2001/2005 qui fut conduite par le
président Mechaer. Et depuis lors, les cours de la
location dans le secteur de l'immobilier ont flambé plus d'une fois tandis que
les loyers des biens communaux sont restés stationnaires. «Aussi, quand on
entend dans une commune de la wilaya que des hangars spacieux sont toujours
loués à 200 dinars le mois, on sourit et on s'indigne à la fois du
laisser-aller et de la forme de non-gestion dont sont soumises les affaires
communales», a considéré ce cadre de la commune.