Des portes ouvertes sur le diabète, avec des opérations de dépistage
inopiné de cette maladie, sont organisées depuis hier au niveau de l'entrée
principale du centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis
de Constantine, et se poursuivront jusqu'à samedi prochain, selon le directeur
de la communication de cet établissement de santé publique, Azziz
Kabouche. Cette action, indique notre interlocuteur,
constitue une première du genre pour le CHU et juste pour cette matinée, plus
d'une trentaine de personnes se sont présentées pour le dépistage, opération
qui a permis de déceler pas moins de 16 « découvertes fortuites » ou de «
diabétiques qui s'ignorent ». Il ajoute que la population constantinoise est
invitée à en profiter et se faire analyser et dépister. Un staff de médecins
professeurs, de diabétologues, d'internistes, de psychologues et de
sages-femmes, est mobilisé sur place de 8 à 16 heures pour le dépistage ou
toute autre information, précise le directeur de communication du CHU. Même les
personnes malades du diabète peuvent se présenter, pour des contrôles de leur
taux de glycémie, de leur tension artérielle, etc., avec ouverture sur place
d'un dossier médical et la dispense d'une éducation thérapeutique. Pour le non
malade, dira-t-il, une fiche sur son état de santé lui sera délivrée et sera ensuite
orienté vers l'établissement de santé de proximité le plus proche de son
domicile, pour une meilleure prise en charge. Malheureusement, le diabète est
réputé être une maladie silencieuse, qui se traite bien si détecté de façon
précoce, mais qui peut avoir des complications redoutables et peut même tuer,
fera-t-il observer. Et d'estimer que le malade diabétique qui ne se traite pas
équivaut à un comportement suicidaire. Et d'indiquer encore, dans ce sillage,
qu'il faut être vigilant et ne jamais considérer qu'il y a deux diabètes, un «
facile » et l'autre dangereux, c'est comme le cas d'une femme, ajoutera-t-il, «
elle est enceinte ou elle ne l'est pas », conclura-t-il.