Le marché hebdomadaire, appelé communément «Souk Tlata»
puisqu'il se tient chaque mardi, près du chantier du nouvel hôpital de Gdyel, fait des mécontents parmi les riverains. «Nous ne
sommes pas contre l'implantation de ce marché très fréquenté par les riverains
et même par les habitants des communes limitrophes depuis des lustres, mais
devant l'anarchie qui règne au niveau des lieux, ce marché est devenu un
véritable casse-tête pour nous. Même si la commune avait pris l'initiative de
l'aménager et de le doter d'une clôture, avant de le céder à un particulier,
des extensions anarchiques ont vu le jour. Chaque mardi, tous les espaces qui
entourent le marché (la clôture) sont squattés, les trottoirs et même les
seuils de nos immeubles», protestent les habitants des cités du groupement
urbain Ferib Abdelhamid,
par le biais d'une lettre ouverte. Cette correspondance adressée à qui de droit
par le comité de quartier est accompagnée d'une pétition signée par une
centaine d'habitants des cités Perle blanche, 80 LSP, 52 LSP et 150 logements.
Venus de tous les coins de la wilaya, des commerçants s'installent dès les
premières heures de la matinée, à l'extérieur même du marché, pour exposer
toutes sortes de marchandises. «Devant cette situation, nous interpellons les
autorités locales pour mettre fin aux désagréments que nous subissons à cause
de ces vendeurs qui ne respectent pas les règles élémentaires d'hygiène et de
sécurité. Ces marchands squattent les parties extérieures du marché au su et au
vu de tout un chacun et ne font qu'irriter les habitants du groupement urbain Ferib Abdelhamid. «Les nuisances
sonores et les cris des vendeurs perturbent notre quiétude, surtout que le
marché ouvre tôt le matin et ferme aux environs de 14 heures». Et d'ajouter :
«Les déchets laissés sur place et l'insalubrité qui caractérise le lieu,
attirent les rats, les chiens errants, les insectes et génèrent de mauvaises
odeurs qui polluent l'atmosphère. Même si le gérant du marché nettoie l'espace
clôturé, ce n'est pas le cas pour les parties extérieures», dénonce un habitant
qui tient à signaler qu'après le départ de ces vendeurs informels, l'endroit se
transforme en un vrai dépotoir regroupant toutes sortes d'ordures. «Ces
marchands n'hésitent pas à jeter leurs ordures même dans l'oued qui traverse la
localité. Cet oued a été transformé en vrai décharge à ciel ouvert», peut-on
lire dans la lettre.
Contacté, le maire de Gdyel a indiqué que les
services de l'APC remplissent leur mission. «Cet
endroit est un marché réglementaire qui dispose d'une clôture, la sécurité, les
sanitaires. Il a été cédé à un privé depuis près d'un mois conformément à un
cahier des charges. Le marché est nettoyé chaque mardi après le départ des
vendeurs. Pour ce qui est des vendeurs qui exposent à l'extérieur du marché,
cela est dû sûrement au nombre important de marchands et à la saturation du
l'espace intérieur. Nous sommes en train de réfléchir pour trouver une solution
à ce problème».