La minoterie située à Chegga, à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, qui fabrique et conditionne les aliments destinés au bétail et à la volaille, a été la proie, jeudi, d'un feu qui a détruit une grande partie des stocks et des équipements qui se trouvent dans cette unité.

L'intervention assez rapide des sapeurs pompiers a permis de circonscrire le feu au seul bâtiment, évitant ainsi que les flammes n'atteignent les nombreuses maisons qui ceinturent la minoterie.

Selon le chargé de la communication de la Protection civile de Chlef, « le feu qui s'est déclaré au niveau de la minoterie nous a contraint d'employer d'importants moyens pour venir à bout du sinistre qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les riverains ». Ce même responsable fait état d'importants dégâts matériels, particulièrement de la destruction par le feu de grandes quantités de produits entrant dans la composition des aliments du bétail et de la volaille.

Par ailleurs il est important de signaler que, 48 heures auparavant, les habitants de ce quartier ont manifesté pour exiger la fermeture de cette minoterie, en bloquant notamment la route menant à l'aéroport Aboubakr Belkaid de Chlef et au chef-lieu de wilaya.

Les habitants de ce quartier attribuent les nuisances sonores et la dégradation de leur santé et celle de leurs enfants scolarisés dans une école mitoyenne la minoterie à l'activité de cette petite unité industrielle située en plein centre du quartier. Cependant il faut savoir que cette minoterie emploie environ 200 personnes toutes issues de ce quartier. Quant aux responsables de cette unité de production, ils se défendent en affirmant que ses « activités sont contrôlées régulièrement par des agents de la direction de l'Environnement et qu'elles répondent aux normes requises par la loi ». De toute évidence cette catastrophe se répercutera inéluctablement sur les ouvriers de cette minoterie qui se verront astreints à un chômage forcé, notamment pour une région ou le chômage se conjugue au quotidien. Par ailleurs, si pour l'heure, l'origine du sinistre n'est pas encore connue, les gendarmes étudient dans leur enquête toutes les pistes, y compris celle d'origine criminelle.