Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

BLIDA: On vole tout?

par Tahar Mansour

Tout le monde est au courant des vols de couvercles de regards et d'avaloirs d'orage, ce qui constitue un danger certain pour les véhicules et pour les piétons. Combien de fois, avons-nous vu des regards, au milieu de la route, béants, avec juste un pneu usagé ou une branche d'arbre pour prévenir les usagers. Mais avant que quelque bon citoyen ait fait ce geste, combien sont-ils ceux, tombés dans ce trou ? Personne ne le sait mais c'est vraiment dangereux. On ne parlera pas des couvercles des avaloirs d'orage, situés au bord de la route et moins visibles, donc, encore, plus dangereux, car avec la vitesse à laquelle roulent de nombreux conducteurs, un malheur est vite arrivé.

Avant-hier matin, ceux qui ont l'habitude d'emprunter la route qui mène du quartier Chérif Youcef à L'Arba, vers El Fahs, ont eu la désagréable surprise de constater la disparition des grilles posées sur un avaloir qui traverse toute la largeur de route. Des témoignages confirment que plusieurs conducteurs, ne s'étant pas aperçu de la disparition des grilles, car il faisait encore sombre ?toujours la sempiternelle question de l'éclairage public défaillant- sont tombés dans la tranchée et certains véhicules ont subi des dommages considérables. Presque toutes les grilles qui étaient posées, au travers de la route, ont été volées, durant la nuit et il ne restait qu'un petit passage car, à cet endroit, les grilles étaient difficiles à enlever, n'ayant jamais subi de nettoyage et s'étant collées au bitume. Ces voleurs vendent les grilles au kilo à des commerçants sans scrupules qui les revendent, à leur tour, à ceux qui les font fondre pour, peut-être, fabriquer d'autres grilles qu'ils vendront à l'Etat, pour les replacer au même endroit. Mettre, ainsi, en danger la vie d'autrui pour quelques milliers de dinars est un crime que la société doit punir, avec toute la rigueur de la loi et les services de sécurité se doivent d'identifier et d'arrêter les voleurs pour éviter une éventuelle catastrophe.