Il est aujourd'hui indispensable d'intégrer dès la conception, dans les différents champs de l'innovation technologique, la «composante risque» en tant que garante de la sûreté, la sécurité, la performance et la durabilité des produits.

C'est le message lancé hier à l'ouverture des journées scientifiques de l'ingénierie du risque (JSIR) dont les travaux seront clôturés aujourd'hui à l'hôtel Phoenix à Oran. Organisées par la faculté de chimie de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran, Mohamed Boudiaf, USTO, en association avec la formation Génie du risque de l'USTO et l'Institut de formation et de recherche en environnement informationnel, IFREI (Paris), ces journées sont «ouvertes à l'enrichissement que peuvent apporter des scientifiques, philosophes, juristes, chercheurs et industriels pour rendre compte de leurs travaux et leurs projets en intégrant la problématique du risque système», a indiqué le président des JSIR 2014, le Dr Aziz Belkhatir, dans sa communication d'ouverture. Une quarantaine de participants de France et d'Algérie prennent part à ces journées, marquées par la présence de la rectrice de l'USTO, Mme Derdour Aïcha, et du président de l'Assemblée populaire de wilaya, M. Abdelhak Kazitani.

Les organisateurs ont été unanimes à mettre l'accent sur le formidable essor de l'innovation technologique qui nous projette, ont-ils souligné, dans des modes de production et de consommation d'objets technologiques, de plus en plus complexes, sous-tendus par des systèmes tout aussi complexes. Cette vision système et complexe de nos activités et de nos organisations s'impose, de plus en plus, durant toute les phases de vie de l'objet technologique, de la conception à la réalisation, à l'exploitation, à l'utilisation, à la maintenance, a-t-on indiqué. Pour les experts, les aspects techniques, économiques, sociaux et sociétaux, juridiques et environnementaux se tressent et interagissent continuellement pour donner sens, conscience, sûreté et sécurité aux produits et leur usage par la société. D'où l'importance de la modélisation qui devient ainsi une construction d'un point de vue sur le réel, constamment, remaniable, remise en question, partielle, déconstruite.