S'inscrivant dans le cadre du programme initié par le ministère de l'Education nationale en Algérie, le but de l'installation de la restauration dans les établissements scolaires est d'apporter une aide sociale aux démunis, selon les responsables du secteur. Mais, en dépit des efforts et des sommes allouées à ces structures, la situation n'est pas reluisante. C'est ce que révèle un rapport établi par la commission d'éducation de l'assemblée populaire de wilaya sur la situation des cantines dans certains établissements scolaires, notamment dans les communes limitrophes. Les membres de cette commission et à l'issue des sorties sur le terrain, ont pu inspecter quelques cantines répartis sur les communes de Gdyel, Sidi Chahmi, Mers El-Kébir, entre autres. Allant du manque d'hygiène, manque de service, absence de gaz de ville, distribution de repas froids, surcharge, les prestations offertes par les cantines à Oran sont loin d'être satisfaisantes, selon le même rapport. Même si le réseau des cantines scolaires s'est densifié ces dernières années à Oran, la demi-pension n'existe pas encore dans la majorité des établissements. Un nombre important d'élèves ne bénéficie pas encore de repas faute de structures de restauration. A Es-Sénia, les élèves de 12 écoles primaires répartis sur le territoire de la commune ne bénéficient pas de la cantine. Cette situation pénalise les élèves, dont la majorité est issue de familles nécessiteuses et habitent loin des écoles. D'autres écoliers se contentent de repas froids, comme le cas des cantines des écoles de Hai Endjma, selon le même rapport. Dans certaines cantines, le niveau de la restauration est qualifié de «médiocre» par les parents d'élèves. Dans les écoles de la localité El Wancharis, commune de Mers El-Kébir, faute de places, les écoliers mangent debout. Le manque de l'encadrement et de suivi a été aussi soulevé à maintes reprises. Cet état de fait s'est répercuté négativement sur la qualité du repas offert aux élèves. Pour cette année des enseignants devaient être désignés pour assurer le suivi dans les cantines. Une tâche qui était assurée auparavant uniquement par les agents de la commune. Il est à noter, dans ce cadre, que la gestion des cantines scolaires se fait en collaboration étroite avec les associations des parents d'élèves et les APC qui doivent apporter la bonne gestion de ces repas.

Et pour assurer l'hygiène des lieux et la qualité de l'alimentation, le bureau d'hygiène de l'APC, en collaboration avec le conseiller et l'inspecteur en alimentation scolaire, veilleront sur le contrôle de la qualité et de la quantité au niveau du grammage et des rations.

En plus du déficit énorme en personnel dans les établissements scolaires, notamment pour le gardiennage et le nettoiement, les cantines scolaires sont un fardeau pour les communes, surtout celles qui ne disposent pas d'un budget conséquent pour le recrutement de personnel.