Lors de sa visite d'inspection du chantier de la Grande Mosquée d'Alger,
le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a critiqué le retard enregistré
dans les travaux, promettant plusieurs mesures pour se conformer au délai
initial de livraison, prévu à la fin du premier semestre 2016. Accompagné par
le wali d'Alger, le ministre de l'Habitat a constaté que les travaux
connaissent «un grand retard», considérant que si certains «arguments
techniques» sont «acceptables», ceux relevant du bureau d'études allemand, de
la société d'exécution chinoise et de la société de gestion du projet sont
«totalement inacceptables». Le ministre considère que l'accord de réalisation
qui a été conclu avec les entreprises concernées «contient des failles»
utilisées pour «justifier ce retard». A cela, il faudra ajouter le décès du DG
de la société chargée de la gestion du projet qui a «influé sur des retards de
prise de décisions et de réalisation», a-t-il indiqué. Selon le ministre, la
société chinoise, qui exécute la réalisation du projet, «dispose de 1.500
travailleurs seulement», alors que le contrat en «prévoit 3.000». L'entreprise
est également accusée de ne pas respecter le système de travail continu «3 fois
8 heures», et n'en réalise réellement que «8 à 9 heures tout au plus».
Lors de la réunion à huis clos avec les gestionnaires du projet, M.
Tebboune a indiqué que son département «prendra bientôt des mesures pour
rattraper ce retard» et revenir au niveau de réalisation normal d'ici le mois
de décembre prochain. «Nous allons explorer des solutions de compromis et
prendre des décisions cruciales pour la coordination entre les institutions à
qui nous reprochons le retard causé par le manque d'organisation et le
chevauchement des prérogatives. Mais nous ne leur reprochons pas le retard en
raison de la taille du projet et des difficultés techniques», a déclaré le
ministre.