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NEWS FROM CANNES

par T. H.



Damien Ounouri et son producteur Djaber Debzi (société Taj Intaj qui a produit les films de Karim Moussaoui) sont à Cannes dans le cadre de la Fabrique, pour une série de rencontres professionnelles. En projet un deuxième long-métrage. Anis Djaad présente son court-métrage «Passage à niveau» au Short film Corner tout en multipliant les rendez-vous pour trouver des partenaires qui pourraient co-financer son projet de premier long-métrage. Sofia Djemaa est à Cannes, elle aussi et s'entraîne à «pitsher» le premier long-métrage qu'elle vient d'écrire, l'histoire d'un couple d'Algérois en pleine crise de la quarantaine dans un pays qui étouffe. Nadia Kaci est pressentie pour le premier rôle. Enfin, Safinez Bousbia, la réalisatrice de «Gusto», dirige avec une équipe de jeunes filles dynamiques et depuis son bateau, trois projets, dont le plus avancé et le plus excitant est une série arabe, sorte de «Deseperate life» panarabe.

Enfin, après maintes et maintes demandes d'interviews adressées à Mr Cinéma Algérie, à savoir Mustapha Orif, une réponse de l'AARC vient de tomber dans ma boite à mails.

«Madame Monsieur bonjour.

L'Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel organise le spectacle «Bollywood Masala Orchestra ? Spirit of India» les 26 et 27 mai 2014 à 19 heures, à la salle Ibn Zeydoun. Veuillez trouver ci-joint le communiqué de presse. La vente des billets a commencé a partir de mardi 20 mai 2014, au niveau du centre de documentation de l'AARC à Riadh El Feth, entrée principale, juste après le sas de sécurité prendre à droite. Salutations cordiales».

On se moque de moi ou je rêve ?

Les pronostics vont bon train à Cannes en ce qui concerne les changements attendus au Ministère de la Culture et à la tête de l'AARC. Selon plusieurs sources, le jeune Ahmed Bedjaoui est bien placé pour décrocher le poste de Mr cinéma. On n'en revient pas, non mais franchement, on ne trouve pas les mots qu'il faut à la place qu'il faut.

Slim nous prie de bien vouloir rectifier: son véritable nom est Mnawwar Merabtène, et non pas comme cela est indiqué sur Wikipédia, et le dossier de presse du film «Caricaturistes, fantassins de la démocratie». Cette mise au point est assortie d'une menace: «Si le rectificatif n'est pas publié, vous n'aurez pas le dessin exclusif promis avec Bouzid et Zina à Cannes».

C'est sans doute une rumeur pour nuire aux gens d'un certain âge, mais elle est tenace je vous la donne telle qu'elle se propage : il paraît que le réalisateur du film «Zabana» ait dit du mal du puissant dernier opus des frères Dardenne, «Deux jours, une nuit» dans le fameux quotidien qui publie les chroniques de Amira Soltane. Moi, perso, je n'y croit pas. Je sais que les gens n'ont pas peur du ridicule, pas à ce point quand même....

Si vous n'avez pas internet, vous avez peut-être raté le journal de bord du grand chef opérateur Yorgos Arvanitis, qui signe les images de «Lalla Fadhma N'Soumer» réalisé par Belkacem Hadjadj.

Il ne dit rien sur le réalisateur ce qui n'est pas cool, mais on peut lire un excellent compte-rendu du tournage du film sur le site de l'Association Française des directeur photos. Extraits:

«Après cinq semaines de préparation et dix-huit semaines de tournage en deux saisons, hiver et été, enfin, ce 11 septembre, nous avons fini le film de Belkacem Hadjadj en Algérie dans le territoire Kabyle. Il s'agit d'une grosse production algérienne, subventionnée par l'Etat, sur une figure historique de ce pays, la résistante kabyle Lalla Fadhma N'soumer... C'était un long tournage dans des décors magnifiques mais dans des conditions très dures. L'organisation était chaotique, nous mangions très mal, il y avait peu de techniciens expérimentés, donc tout devenait très dur à mettre en place et surtout cela demandait un effort supplémentaire constant. Sans parler de l'escorte militaire qui nous suivait partout. Nous avons eu le droit à vingt véhicules et deux fois plus de Kalachnikovs, plus un déploiement de forces spéciales pour les dix Français de l'équipe? Autant vous dire qu'en fin de journée, il ne fallait pas être trop pressé pour rentrer chez soi. Cependant, faire des images là-bas était un pur bonheur. Les décors étaient superbes, il y a eu un très bon travail sur les costumes malgré mes constantes railleries quant à la patine, et nous avons eu de bons acteurs très coopératifs. Mon plus grand souci sur ce film concernant la lumière était bien évidemment le matériel. Il a été certes plus facile pour nous de ramener le matériel de France, que de le monter sur nos décors souvent à grande altitude et dans des lieux très peu accessibles, tout comme le courant électrique. Autant vous dire que les mulets ont désormais une phobie des pieds en aciers, du bras Aérocrane et de la tête Mosys ! Heureusement pour eux que nous n'avions pas de gueuses, même si on les réclamait depuis le deuxième jour du tournage, nous ne les avons jamais eues ! Cependant, dans ce film, il y a quelques scènes intérieures ambiance bougies. Où là, j'ai utilisé beaucoup les boules chinoises comme à mon habitude (et en tant que fan de Philippe Rousselot). Ma méthode de travail sur ce film est celle de la simplicité, car les problèmes autour sont nombreux ! J'ai eu la chance d'avoir avec moi un très bon chef électro, Pierre Bonnet, qui arrivait tant bien que mal à faire face à cette jungle à laquelle nous étions confrontés le plus clair de notre temps (...) J'ai été très bien aidé par mon premier assistant caméra qui n'est autre que mon fils et c'est un soulagement pour moi de faire un film dans de telles conditions avec lui».



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