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Les cinq filiales du groupe ne seront pas privatisées : La grève à Sider n'a pas eu lieu

par Moncef Wafi

Prévue pour ce jeudi, la grève des travailleurs des filiales du groupe Sider a été annulée après un accord de dernière minute (tard dans la soirée de mercredi), trouvé entre la coordination syndicale des sections industrielles de l'entreprise et les représentants de l'administration centrale du groupe. Etaient présents à ces pourparlers, Mohamed Maghlaoui, président de la société de gestion des participations Transolb, dont relève Sider, Hasnaoui Chiboub et Ahmed Belabbès, respectivement président du conseil d'administration et directeur général du groupe ainsi que Smaïn Kouadria, représentant l'UGTA. En sit-in ouvert depuis dimanche dernier devant le siège de la direction générale à Chaïba, dans la commune de Sidi Amar (Annaba), 2.400 travailleurs, l'effectif des cinq filiales visées par un plan de restructuration, ont engagé un bras de fer avec leurs directions menaçant de paralyser, dès ce jeudi 6 juin, le complexe sidérurgique et les mines de l'Ouenza. A travers ce préavis de grève, la coordination syndicale s'oppose fermement à la liquidation des filiales et à la réduction des effectifs considérant que les filiales ciblées sont viables économiquement, accusant certains cercles occultes de précipiter leurs liquidations pour permettre à des opportunistes de prendre leurs parts. Le coordinateur des cinq syndicats, Farid Derradji, avait déjà évoqué dans la presse un plan de liquidation concocté par la direction du groupe Sider pour permettre à des Qataris et des sociétés étrangères de les remplacer. Parmi les revendications syndicales, des demandes à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises par l'administration pour doter ces filiales d'équipements qui leur permettront d'améliorer leurs performances pour être davantage compétitifs sur le marché. L'effacement des dettes fiscales et parafiscales est également parmi les exigences syndicales qui estiment que c'est devenu une nécessité pour sauver les emplois. L'accord de mercredi aura donc répondu aux attentes des travailleurs relatives à la compression des effectifs. Les deux parties ont également convenu de la non privatisation des filiales du groupe Sider, de la prise en charge de leurs dettes et de la conclusion de conventions au profit de la société de gardiennage et surveillance (SGS), une des filiales du groupe Sider, avec ArcelorMittal, Asmidal, Ferrovial et Algérie Télécom pour assurer la pérennité de son activité. Rappelons que les cinq filiales du groupe Sider menacées de liquidation sont : SGS (spécialisée dans le gardiennage des sites industriels, chantiers, installations), Hydrosid (études et réalisation de travaux et services se rapportant au traitement des eaux entre traitement, épuration, dessalement et adduction), Refractal (fabrication de produits réfractaires, recyclage et récupération des réfractaires déclassés), Hores (prestations de service dans les domaines de l'hébergement, restauration, gestion du logement, hôtels) et Codesid (fabrication de consommables utilisés dans les aciéries, de dérivés de sous-produits sidérurgiques homologué ISO 9001/2000).