Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Maghnia : Six quintaux de kif saisis

par Khaled Boumediene

Les éléments des gardes-frontières de Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, ont intercepté, dans la nuit de mercredi dernier, une caravane de six mulets acheminant six quintaux de kif traité, au lieu-dit Djorf, non loin du poste frontalier Akid Lotfi. Selon des sources des GGF, quatre narcotraficants, originaires de Relizane, Mostaganem, Chlef et Maghnia, ont été arrêtés au cours de cette opération de saisie de drogue, minutieusement préparée par les gendarmes. Nos sources ajoutent que les contrebandiers arrêtés s'étaient introduits, la veille, au Maroc, pour décharger des jerricans de carburant, puis ramener de grosses quantités de drogue sur le dos des mulets. Les individus interceptés ont été déférés, jeudi, devant la justice de Maghnia. Ainsi, depuis le début de l'année, pas moins de 30 tonnes de drogue ont été saisies par les services de sécurité tous corps confondus. Il est important de souligner dans ce cadre, que les réseaux de trafic de drogue ciblent très particulièrement la frontière ouest de Tlemcen, Naama et Béchar. C'est à partir des bandes frontalières de ces wilayas, qu'aujourd'hui on assiste à une série de saisie de tonnes de kif traité. Dans la wilaya de Tlemcen, les réseaux du Maroc font transiter leurs tonnes de résine de cannabis, de Marsat Ben M'hidi jusqu'à Bouihi, en passant par Bab Assa, Maghnia, Béni Boussaïd et Sidi Djilali. Selon nos informations, pour faire face à cette hausse fulgurante de trafic de drogue jamais égalée, les autorités algériennes prévoient le creusement des tranchées sur la ligne de frontière avec le Maroc, de la ville côtière de Marsat Ben M'hidi jusqu'à Béchar (soit une distance de près de 700 kilomètres). Des pistes de ronde et des postes de surveillance (guérites) seront également mis en place tout le long du tracé frontalier, pour empêcher le passage des quantités de drogue et mettre fin aux opérations de trafic de marchandises et produits alimentaires de première nécessité soutenus par l'Etat qui semblent être un créneau très lucratif pour les réseaux de la contrebande. A titre d'exemple, le litre d'huile au Maroc atteint les 200.00 dirhams actuellement, alors que dans notre pays le litre d'huile varie entre 110.00 et 130.00 dinars. Le lait en poudre, le lait pour enfants, le carburant, les produits ferreux et non-ferreux ainsi que le cheptel sont les autres produits ciblés par les contrebandiers. Les effets vestimentaires, les produits de quincaillerie, les boissons gazeuses, les pièces de rechange, les articles de ménage, les articles électroniques, les matériaux de construction et enfin les cigarettes et le fourrage constituent également des produits très prisés.