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35% d'Algériens atteints d'hypertension artérielle

par Salah C.

Sous le thème : « de l'hypertension artérielle à l'insuffisance cardiaque », les 6èmes journées de formation médicale en cardiologie ont eu lieu avec, comme première, l'implication des deux sociétés savantes, en l'occurrence : la société algérienne de cardiologie et la société algérienne d'hypertension artérielle (SAHA), ainsi que le club doyen des médecins d'Oran. L'un des organisateurs de la manifestation, Dr Rachi Remili, nous précise que ce rendez-vous de formation continue est destiné à 150 participants, en provenance des wilayas de l'ouest du pays. En tant que cardiologue, notre interlocuteur souligne que selon les études épidémiologiques effectuées par SAHA, le patient algérien est répertorié comme étant un patient à haut risque cardiovasculaire.

A une question relative à la prise en charge des malades en rapport avec les pénuries de médicaments souvent signalées, Dr Remili estime que pour les hypertendus, le problème ne se pose pas et les médicaments sont disponibles, notamment avec l'encouragement pour l'usage des génériques. Pour le professeur de cardiologie Mustapha Benkhedda, exerçant au CHU Mustapha Bacha et secrétaire général de la Société algérienne de cardiologie, la prévalence de la HTA, en Algérie, est estimée à 35% de la population de plus de 18 ans, selon une étude datant de 2005. Cette maladie, devait préciser le même spécialiste, évolue et peut engendrer des complications sur les organes nobles comme le cerveau, le cœur ou les reins. D'ailleurs, la HTA constitue l'une des causes principales de l'AVC ou encore de l'insuffisance rénale.

Ceci étant, la HTA demeure un facteur à risques et son traitement peut engendrer sa réduction. Néanmoins, notre interlocuteur souligne que la prise en charge s'est améliorée, mais le plus important demeure la prévention, dès l'enfance, à travers le sport scolaire, malheureusement en déperdition. Pr Benkhedda dira que la prévention demeure l'un des moyens les plus sûrs et qu'à la place d'une polyclinique, il serait plus judicieux de réaliser des aires de jeux et de sports.