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Constantine : Un concessionnaire condamné à cinq ans de prison pour escroquerie

par A. Zerzouri

La cour de Constantine a confirmé, ce jeudi 4 avril, la condamnation à 5 ans de prison ferme, prononcée le 23 décembre dernier en première instance par le tribunal de Ziadia, à l'encontre de C. F., propriétaire d'un showroom de véhicules d'une marque chinoise, dont la maison mère est située à Alger, poursuivi pour escroquerie.

Cette condamnation à la prison est assortie d'une indemnisation des 170 victimes à hauteur de 10 millions de centimes pour chacune d'entres elles, ainsi que le remboursement, conjointement avec la maison mère, des victimes qui avaient passé commande de véhicules qui ne leur ont jamais été livrés, alors qu'ils ont réglé la totalité ou une partie des prix des voitures et de camions commandés.

La totalité de la somme à rembourser aux victimes avoisine les 8 milliards de centimes. Pour rappel, cette affaire scabreuse a éclaté en 2012, lorsque plusieurs personnes, après des mois d'attente de leurs véhicules, ont commencé à réclamer avec bruit et insistance leurs biens, organisant dans ce sens des sit-in à Constantine devant le siège du showroom, sis à Sidi Mabrouk, et devant le siège du concessionnaire à Oued S'mar (Alger). Pour plusieurs des victimes, ce sera un choc terrible de «perdre le fruit de tant d'années d'économies». Ne voyant rien arriver, les acheteurs déposent alors une plainte pour escroquerie contre C. F., le propriétaire du showroom. La procédure judiciaire entamée avait donné lieu à un mandat d'amener et à l'inculpation du propriétaire du showroom.

La défense de l'accusé plaidera l'innocence de son client et demandera son acquittement pur et simple, arguant du fait que l'affaire est plutôt du ressort de la chambre commerciale, n'ayant rien à voir avec la chambre pénale. Les magistrats de la cour ne suivront pas la plaidoirie de la défense et confirmeront le verdict rendu en première instance, 5 ans de prison ferme. Un «ouf» de soulagement pour les nombreuses victimes qui n'ont jamais cessé de réclamer leurs droits.