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Les revendications satisfaites, selon les syndicalistes : La grève de la CAAT annulée

par A. Mallem

La grève des travailleurs de la compagnie d'assurance CAAT, prévue pour demain 3 mars, n'aura pas lieu. Contactés, hier, les responsables du syndicat d'entreprise nous ont confirmé l'information que les unités et les agences ont apprise, jeudi en fin d'après-midi, par le biais d'un communiqué émanant du syndicat. «Nous avons suspendu la grève parce que la quasi-totalité de nos revendications ont été satisfaites», nous a confirmé, hier, la secrétaire générale du syndicat d'entreprise de la CAAT, Mlle Merabet. «En tout cas, nous déclare notre interlocutrice, nous avons obtenu le maximum. Il y a encore des points qui restent à discuter et nous sommes en train de les régler avec la direction générale», a-t-elle ajouté.

Et la secrétaire générale du syndicat d'entreprise de signaler l'intervention du secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, à la suite de laquelle, a-t-elle souligné, les choses sont rentrées dans l'ordre.

Contactés également hier, d'autres membres du syndicat, tout en confirmant à leur tour l'abandon de la grève, ont expliqué que les revendications des travailleurs «ont été satisfaites à 99% environ, et il ne reste qu'à passer au stade de l'application». Seul le point concernant la prime d'effort demeure encore en suspens, car le syndicat d'entreprise reste dans l'attente de la réponse du ministère du Travail qui a été saisi à ce sujet quant à la détermination de l'assiette de calcul de cette prime dont la méthode de calcul sera uniformisée pour tout le secteur des assurances. «Néanmoins, nous dira M. Rahim Nasseredine, membre du syndicat d'entreprise, cette question doit être examinée avec doigté». Et d'expliquer : «Partant du principe que la pratique sur une longue période devient force de loi, il y a lieu d'en tenir compte dans la détermination du taux de la prime». «Or, cela fait quatre ou cinq ans que nous percevons le même taux et il n'y a pas de raison que, du jour au lendemain, ce taux soit changé. A mon avis, a-t-il poursuivi, il faut éviter de provoquer un mécontentement général parmi les bénéficiaires de cette prime. Aussi, nous souhaitons vivement continuer à percevoir cette prime calculée selon les critères retenus durant les années passées. C'est la seule revendication qui reste à faire : à force d'habituer les travailleurs de la CAAT à ce taux, ceux-ci vont être déçus s'ils s'aperçoivent que celui-ci est revu à la baisse. Et je ne vous cache pas que ces derniers ont manifesté leur intention de rejeter toute idée de révision à la baisse». En nous quittant, M. Rahim a déclaré que «dans la conjoncture actuelle, les travailleurs de la CAAT ne souhaitent pas vraiment aller vers d'autres grèves et ce, dans le souci de préserver la stabilité de leur entreprise».