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La SEACO pointée du doigt

par A. M.

Des citoyens de plusieurs quartiers et communes de la périphérie de Constantine se plaignent des interruptions fréquentes dans l'alimentation en eau potable, de la qualité douteuse du liquide coulant dans les robinets et charriant souvent du sable et des odeurs suspectes. Les reproches adressés par les citoyens concernés à la Société de l'eau et de l'assainissement (Seaco) s'articulent sur le bouleversement des programmes de distribution de l'eau dans les quartiers. «Ce programme change assez souvent», a déploré hier un citoyen de Hamma-Bouziane qui est intervenu sur les ondes de la radio régionale. «D'une journée sur deux, nous sommes passés à une sur trois et l'eau coule seulement durant trois heures dans la journée». D'autres citoyens de la même ville ont signalé que l'eau qu'ils reçoivent contient du sable. Un autre habitant à la cité Boussouf a pointé du doigt la qualité de l'eau potable qui, selon ses dires, «ne convient même pas aux animaux».

Interrogé, le responsable du département distribution de la Seaco, M. Horchi Bouaziz, a assuré «que le nettoyage des réservoirs d'eau est une opération qui se fait annuellement avec la collaboration des services de la direction de wilaya de la santé publique et ce, a-t-il dit, afin de contrôler la qualité de l'eau qui est distribuée au niveau du secteur géré par son entreprise. Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, de vérifier le niveau du chlore». Il a indiqué ensuite que les chefs de secteurs dépendant de la Seaco veillent chaque jour à faire des prélèvements dans le cadre de ce contrôle. En ce qui concerne le problème des interruptions et de la périodicité de distribution de l'eau aux quartiers, le même responsable a répondu que ces inconvénients peuvent être générés par plusieurs facteurs qui ne sont pas tous imputables à la Seaco. «Notre entreprise n'est pas souvent responsable des défaillances qui se produisent sur le réseau», a expliqué en effet M. Horchi qui a invoqué des causes «techniques» et des facteurs qui sont imputables à d'autres secteurs, comme par exemple, l'interruption survenue dernièrement dans le secteur de Bab-El-Kantara dont la cause principale réside dans une coupure du courant électrique au niveau du poste SP 3 situé au niveau de la ville de Ain-Smara. Selon ce responsable, il peut s'agir aussi de pannes techniques au niveau des moteurs et des stations de reprise. «A notre niveau, souligna-t-il, nous avons la direction technique qui élabore et exécute des programmes palliatifs de sorte que lorsqu'il y a un groupe qui fonctionne, deux autres sont disponibles pour intervenir en cas de défaillance de celui-ci et assurer la continuité de l'opération de distribution de l'eau».