Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Nobel au féminin

par Ali Brahimi

Cette semaine, le prix Nobel de la paix 2011, année de la révolution chez quelques peuples arabes, est conjointement décernée à trois femmes au vu de leurs actes respectifs en faveur des Libertés et la démocratie dans leurs pays en voie de transformation.

Parmi elles, la flamboyant Tawakel Karman qui a fait élever, en ce début du troisième millénaire, la femme arabe au rang prestigieux d'animatrice de la révolution libératrice des jougs dictatoriaux. Ainsi, il existe des femmes, au pays des fabuleux contes orientaux, héritières affirmées des qualités morales de la mythique Reine de Saba qui a charmé le roi Salomon (970-931 Av. J.C.) célèbre pour sa bravoure et sagesse.

En fait, un hommage rendu, de la part de cette prestigieuse fondation créée par l'inventeur et philosophe philanthrope Alfred Nobel (1833-1890), a la jeunesse arabe en train de faire sa révolution en profondeur depuis le début de cette année considérée, à juste titre, comme l'An I de la résurrection de l'ensemble des couches sociales appauvries et, ce qui révoltant voire insupportable, de plus en plus écartées des décisions, liées a leur avenir et donc celui de futures générations, dans un monde en perpétuelle recherche d'une vie meilleure particulièrement au profit des défavorisés du développement.

Une transformation non accomplie parfaitement, certes, malgré les efforts consentis dans tous les domaines, par les systèmes politiques en place, depuis les indépendances respectives obtenues en grande partie grâce aux élites combattantes qui se sont sacrifiées à l'autel de la bêtise des gouvernants, d'hier et d'aujourd'hui, entretenant intentionnellement l'ignorance informative et culturelle des masses populaires ainsi démotivées par la force des choses

Au temps actuel, ce sursaut rénovateur effectué en Tunisie, Egypte, Libye, Yémen, Syrie? , est en train d'humilier vertement les convictions rétrogrades imbéciles, de la part des dirigeants politiques a l'unicité de pensées et du destin, puisque ils n'ont rien compris voire n'admettent pas l'évolution de l'Histoire des peuples soumis en dépit du bon sens ,depuis plusieurs décennies, a l'étouffement généré par des partis politiques a la solde du pouvoir politique en place, lesquels font retourner l'ascenseur à leur fakhamtou, et, qu'en plus, affichent sans honte leur connivence avec les familles dictatoriales régnantes assurant, pour leur part, pitance et protection, grâce aux deniers publics, a ce genre de partis utilisables et jetables a tout moment..

Ces « adeptes » véreux, des écarts de langage a l'adresse des nobles principes des révolutions actuelles, redoutent la jeunesse qui milite en faveur des hauts idéaux et, surtout, qu'elle est décidée d'opérer concrètement d'énergiques changements dans le but de faire accéder courageusement et résolument la majorité des gens, ainsi disposés, à la liberté et son corollaire la Démocratie restauratrice, d'une manière convaincante et civilisée, de la paix sociale ainsi que les droits d'exprimer toutes les doléances et d'accomplir publiquement l'ensemble des devoirs équitablement partagés entre gouvernés et gouvernants.

En ce qui concerne les pouvoirs despotiques, ils sont en train de creuser progressivement, sans qu'ils s'en aperçoivent, leurs tombes car ils ne fassent nullement attention aux soubresauts de la jeunesse, en mal existentiel, puisque ce mode de gouvernance absurde, en vigueur dans l'ensemble du monde arabe, lequel mise gros et de trop sur les rentes extérieures notamment celle des hydrocarbures lui permettant, espère-t-il, de contenir l'évolution des exigences de l'Histoire

LE POUVOIR DICTATORIAL COMBINE À L'ARGENT SALE PEUVENT-ILS REMPLACER LES TITRES NOBELISABLES ?

En aucun cas. Conscients, qu'ils vivent en dehors du temps des peuples arabes en train de changer le cours de l'Histoire, les pouvoirs dictatoriaux en voie de déchéance, d'une manière ou d'une autre, se perdent en conjonctures et replâtrages des méthodes de gouvernance leur garantissant, espèrent-ils perfidement néanmoins pitoyablement, une pérennité dans leur position dorée alors qu'il s'agit de hautes et lourdes charges au seul profit des peuples.

Certainement, ils se demandent quel mal ont-ils donc fait pour qu'ils soient honnis, de cette façon, alors qu'ils se sentent « dévoués » corps et âme, à leur mission, et méritent mieux de la part de ces peuples jugés ingrats d'après leur point de vue en haut lieu. A ce titre, ils y croient fermement qu'ils ont raison et que ce sont les nouvelles générations, survoltées pour rien ajoutent-ils, qui ont tort et font fausse route boire manipulés par des mains étrangères. En fait, du pur paternalisme dictatorial En effet, comme cité ci-dessus, ils s'entêtent et se noient dans les convictions chimériques !

L'exemple typique, de ce genre de dictateurs éthérés (indifférents aux réalités du monde, est représenté par le yéménite Ali Salah Abdallah en train de jouer à la souris prise dans une? souricière (pareillement a son sosie Libyen). Parti de rien, avec cependant un clan armé et des coups d'Etat successifs y compris par la voie des urnes du genre plus de 90% des suffrages et ses caprices tribaux en plus, il s'entête dans ses convictions absurdes et n'a aucune honte lorsqu'il voit une jeune femme, ayant l'âge de ses enfants, primé Nobel de la Paix, alors que lui il s'entoure des flammes le cernant de partout. A quoi bon, lui serviront les milliards de dollars obtenus par la répression combinée aux actes magouilleurs ?

Lui et tant d'autres gouvernants, du monde arabe, pourraient recevoir le Nobel de la Paix (1) s'ils avaient tout simplement quitté le pouvoir politique au bon moment, sans casse et avec les honneurs en plus, ensuite de concentrer entièrement leurs efforts à la bonne morale de leurs proches et des concitoyens qui apprécieront ce haut geste civilisé.

En effet, un bon dirigeant est jugé d'après la manière dont il gère sa famille Au lieu de la laisser agir a sa guise et sévir, en son nom, qui elle le désire et, donc, faire dégoûter les peuples de par ce comportement maffieux de la pire espèce. D'où la révolution actuelle, de quelques peuples arabes, et ses tumultes incessants internes et externes. Pour le reste, c'est une question de temps.

LE TEMPS DES TITRES DE NOBLESSE AUX  FEMMES EN TRAIN  DE FAIRE CHANGER LE COURS DE L'HISTOIRE

Une révolution sans la présence des femmes, c'est comme un acte non notarié, une nourriture sans sel et donc insipide. En termes clairs, une révolution conjuguée uniquement au masculin c'est du tape-a l'œil voire estropiée et ne réussira d'aucune façon. En revanche, la femme représente, auprès des dictatures, le ferment des soulèvements émancipateurs.

Le poète français, Louis Aragon, n'avait-il pas affirmé : que la femme est l'avenir de l'Homme ? M. François Mitterrand, président de la République Française, a qualifié les femmes Algériennes, durant la guerre de libération nationale d'épervières. Et tant d'autres titres de noblesse à l'échelle du monde.Plus prés de nous, la régente de Carthage Leila Trabelsi (dérivée de Tripoli), à sa manière, constitue le point de départ des actuelles révolutions dans le monde arabe. Il est vrai que la civilisation carthaginoise était l'oeuvre d'une reine venue de Tripoli la libanaise. Ainsi, Liban et Libye symbolise un couple, naviguant en méditerranée, aux multiples significations phéniciennes.

A l'évidence, le mal et le bien sont les amis intimes du genre féminin. Quand la femme s'en mêle, c'est la mêlée généralisée en perspective. Et ce, dans tous les domaines de la vie. Honneur aux femmes semant le mal puis laisser aux hommes récolter le bien !

NOTE:

1. Un ministre d'un gouvernement arabe, laudateur en puissance, aiguillonne un jeune bénéficiant d'un crédit bancaire, avant d'être interviewé par la Télévision, afin qu'il propose Fakhamtou (le président arabe en question) au prix Nobel de la paix. Troublé, le jeune n'arrivait pas à se souvenir de la formule. Alors, le ministre derrière lui, il caressait les deux épaules du jeune pour qu'il annonce le mot magique. Difficilement, le jeune parvient à le dire. Et le ministre aux étoiles respira en souriant. Enfin !