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Aïn Témouchent: Les réticences des étudiants et les appréhensions des grandes écoles

par Belhadri Boualem

L'année 2011 a été secouée au niveau des universités algériennes par des séries de grèves mettant sur le terrain de la contestation les étudiants et du système classique qui estiment que leurs diplômes en fin de cycle sont dévalués par rapport à ceux délivrés aux précédentes promotions et les étudiants, du système L.M.D, mal préparés pour qu'ils puissent y adhérer et bourrés de rumeurs sans frontières qui pleuvent de toutes les directions. Les 21 et 22 mars, les directeurs des centres universitaires et recteurs de la région Ouest se sont rencontrés pour débattre un panier de questions en rapport avec le système LMD à la lumière des expériences fraîches de chaque centre et université. Les responsables réunis devaient sortir avec des résolutions unifiant la conception même du système LMD et la méthodologie à suivre eu égard aux recommandations arrêtées.

 Le centre universitaire d'Aïn Témouchent (CUAT) a été représenté dans cette rencontre par le docteur Abdelmalek Bekkouche, son directeur. Ainsi la démarche arrêtée est de pouvoir vulgariser ce qui a été pris comme décisions pour la promotion du système LMD. En perspective, le travail concerne non seulement les étudiants actuels mais aussi les futurs qui se préparent à passer l'examen du baccalauréat 2011 et les enseignants. La journée d'étude, portant système LMD: approches de terrain» qu'a organisée l'institut des lettres et des langues et le département de français, ce mercredi 04 mai qui coïncide avec la semaine de la célébration de la journée mondiale de la liberté d'expression, revêt un cachet particulier assez significatif et s'achemine tout droit avec l'esprit des travaux antérieurs. La thématique retenue par les organisateurs a axé les communications sur «les formations professionnalisantes dans le LMD», la «méthodologie de montage des offres de formation (licence et masters)», la «conception des offres de formation LMD», de la «passerelle liant les deux systèmes» sus cités et «appréhensions et espoirs du système LMD». Chaque communiquant, venant des wilayas d'Oran, Mostaganem et D'Aïn Témouchent, avait axé son intervention sur le volet formation avec des nuances préférentielles en rapport avec le thème choisi: la question qui mérite d'être posée est pourquoi les organisateurs avaient consacré la journée d'étude uniquement aux Lettres et aux Langues? Certainement, disent ceux qui étaient à ma droite dans la salle de conférence que «Le système LMD n'a pas souffert autant que pour les départements scientifiques au niveau des grandes écoles (Boumerdès, Alger?). A priori, l'attelage du système LMD pour les lettres et les langues semble tenir bon après un passage forcé d'incompréhensions et de doute quand le LMD a été fraîchement mis en route, d'autant qu'un ingéniorat d'une grande école. C'est de cette manière-là que ceux qui ont conçu le LMD ont voulu finir avec le système classique. Mais l'université a failli terminer par une année blanche car on a assisté à un mouvement de grève de plus de deux mois. Beaucoup de chemin reste à niveler et beaucoup d'embûches doivent être élaguées.