En préférant aligner d'entrée l'attaquant Azuka et en laissant sur le banc le défenseur Coulibaly, l'entraîneur suisse Geiger avait clairement affiché ses intentions : attaquer, pour prendre le dessus sur la JSMB et s'emparer de la place de dauphin. Il s'est avéré que le but inscrit par le béjaoui Zerbab à la suite d'une hésitation des défenseurs de la JSK a singulièrement faussé ses plans (16').

 Car, il a fallu cravacher dur et courir derrière l'égalisation avec la débauche d'énergie que cela suppose. Il a fallu vingt minutes pour que les locaux se remettent les pendules à l'heure grâce à une reprise de la tête de Yahia Chérif à la réception d'un centre aérien de son capitaine Meftah (36'). Il faut dire que les hommes de Menad, bien que bousculés et, parfois, poussés dans leurs derniers retranchements, et exceptée l'action du but égalisateur, sont parvenus à repousser tous les assauts de leurs adversaires. Force est de reconnaître aussi que les attaquants canaris ont pêché par excès de précipitation et de maladresses dans le dernier geste en ajoutant à cela la bonne tenue de l'excellent Cédric. En seconde mi-temps, ce fut le même scénario entre une équipe, la JSK, qui domine et une formation béjaouie retranchée dans son camp et n'opérant que par de rares contres. Tout ce que les coéquipiers de Hadjaoui ont obtenu, ce sont des corners non exploités et qui n'ont pu prendre en défaut le gardien Cédric, qui a confirmé sa classe et le bien que l'on pense de lui. Quant à la prestation de Bichari, elle a laissé beaucoup à désirer, car il n'a pas pris les décisions idoines comme il sied à un arbitre international de son expérience. Les joueurs de la JSK ont été passablement irrités par les décisions de ce referee, certainement à côté de son sujet hier.

 D'ailleurs, le président Hannachi, dans sa déclaration d'après match, était ulcéré par le penalty non accordé et le but refusé à son équipe. Ce qui est certain, c'est que ces deux points vont pénaliser son club dans la course au titre.