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L'argument qui pourrait faire changer d'avis les anti-vaccins

par Amine Bouali

Il existe peut-être un argument de poids qu'on pourrait opposer aux personnes qui développent des positions radicales anti-vaccins contre le Covid-19, pour les inciter éventuellement à réviser leur opinion mais surtout pour leur faire toucher du doigt les conséquences «cataclysmiques» qui pèseraient sur le devenir de l'humanité si jamais, par malheur, leurs appréhensions complotistes s'avéreraient justes. Dans le monde, à la date de ce mardi 7 septembre, il y avait un nombre de 5,52 milliards de personnes qui se sont fait vacciner contre le Covid-19 dont 2,19 milliards avec deux doses. En Chine, par exemple, 2,04 milliards de Chinois ont déjà été vaccinés dont 889 millions avec deux doses. En Inde, 688 millions d'Hindous se sont fait inoculer le vaccin dont 161 millions avec deux doses. Aux Etats-Unis, 374 millions d'Américains ont déjà été vaccinés dont 176 millions avec deux doses. Au Japon, 136 millions de Japonais ont déjà reçus le fameux vaccin dont 60,6 millions pour les deux doses. Nous arrêterons là cette énumération mais cela fait quand même du monde !

Maintenant, nous suggérerons à nos amis anti-vaccins d'essayer d'imaginer le scandale «cosmique», le coup de tonnerre «pharaonique», d'une ampleur peut-être inégalée à ce jour, qui se produirait si jamais, dans un avenir forcément pas très lointain, on arriverait à démontrer que ces vaccins contre le Covid-19, qui ont déjà été inoculés à des milliards de personnes, s'avéreraient être rien de moins que du poison ? Est-ce qu'on se rend compte du cataclysme planétaire qu'une telle erreur disons médicale provoquerait, pire que toutes les guerres, toutes les catastrophes accumulées depuis l'origine des temps ? «Toute la face du monde changerait», pour parodier une célèbre pensée du philosophe Blaise Pascal.

À notre avis, aucun décideur politique de n'importe quel pays, aucune organisation officielle, aucun laboratoire scientifique, aucun savant digne de ce nom, ne peut endosser la responsabilité, même sous la contrainte de l'urgence, d'encourager (et parfois de contraindre) des millions et des millions d'individus à travers la planète à «consommer» un produit, et dans le cas qui nous intéresse ici un vaccin, s'il n'a pas obtenu auparavant l'assurance ferme de ne pas exposer ces milliards de vies humaines au danger. Cet argument nous semble plutôt imparable et découler du simple bon sens, non ?