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Les
Algériens sont nés pour ne pas ressembler aux autres peuples. Il est peut-être
dans leur nature, les Algériens aiment les superlatifs, quitte à grossir
démesurément un fait anodin en un véritable exploit. Voire en un «miracle» sur
terre. Un chat a fait beuguer la Toile. La vidéo de
l'imam de Bordj Bou Arreridj avec un chat sur l'épaule en pleines prières
surérogatoires des Tarawih a fait le tour du monde.
Même la chaîne «CNN» s'en est fait l'écho, suscitant dans la foulée des
réactions plutôt sympathiques parmi les non-musulmans. Au moment où les
musulmans sont stigmatisés et victimes de violences racistes, la vidéo partie
d'un petit coin de l'Algérie est venue comme pour mettre du baume au cœur de la
communauté du prophète Mohammed et refléter la vraie image d'un Islam des
lumières, porté sur la foi en Dieu l'Immanent, la tolérance et le pardon.
A part l'oignon et les jérémiades de la ménagère, la série télévisée «El Dama», entre laudateurs et contempteurs, anime le débat en ce mois sacré de Ramadhan. Si la série fait un tabac, elle suscite aussi une vive polémique de la part des critiques et de personnalités culturelles. «El Dama» plonge dans la vie quotidienne d'un quartier populaire d'Alger, avec ses rues et ses nuits qui vibrent au rythme des conflits entre gangs, avec un langage de rue, trafic de drogue et autres coups tordus des contrebandiers de tout acabit. D'aucuns sont montés au créneau pour dénoncer «une promotion de la violence, du trafic de drogue et de la vie dissolue auprès d'une jeunesse algérienne psychologiquement fragile». Pour d'autres, bien au contraire, la série télévisée «éveille les consciences» sur des fléaux de société. Pour les critiques, le téléfilm a rompu avec la langue de bois, «une langue calcifiée depuis des lustres». Entre «El Dama», l'imam et le petit matou, la mercuriale, en «mode silencieux», continue son ascension vers des cimes jamais atteintes de mémoire de jeûneur? |
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