Pour la première fois, l'Algérie s'apprête dans le domaine de l'industrie pharmaceutique et à travers le groupe LDM à exporter des médicaments (princeps), vers 12 pays africains. Sachant que ce groupe produit en «full process» en Algérie, des médicaments pour le compte de laboratoires internationaux. Tout est d'ailleurs fin prêt pour la réussite de cette opération qui a bénéficié de tous les appuis et les facilités assurées par des autorités du pays en matière de démarches et de levées de contraintes liées à l'exportation.

C'est ce qu'a affirmé avant-hier le Dr Boulkroune Abdellah, directeur de la communication à LDM groupe, lors d'une soirée ramadanesque organisée au profit des journalistes, dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire du groupe LDM. L'opération d'exportation des princeps vers des pays africains est prévue au cours de cette année, précise le directeur de la communication du groupe, en affirmant qu'aujourd'hui, les pouvoirs publics ont intensifié leur soutien et leur accompagnement aux exportateurs. Notamment à travers l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex). L'exportation des princeps à partir de l'Algérie s'explique par le fait que LDM groupe s'est spécialisé dans la production des princeps «le médicament d'origine», avec des grands groupes pharmaceutiques internationaux.

Le groupe fabrique des princeps dans son unité de production située à Constantine, un site de production conforme aux exigences internationales. Le groupe LDM fait de la sous-traitance, il collabore et accompagne ainsi dans le domaine de la fabrication (façonnage) et la distribution, des grands groupes pharmaceutiques de notoriété mondiale, comme ABBOTT, Bausch Health, GSK et Servier. Cet engagement a pu garantir à l'Algérie de réduire la facture d'importation des princeps pour certaines aires thérapeutiques, à hauteur de 30 millions d'euros, selon M. Boulkroune. Depuis 2020, le groupe a décidé d'aller au-delà de la sous-traitance pharmaceutique, en développant son propre produit, dans le cadre de la promotion des produits génériques produits localement.

Le groupe s'est engagé parallèlement dans le domaine de la formation et l'innovation, en concluant des accords avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une convention a été signée avec le département de biologie appliquée de l'université de Constantine, qui a abouti à la création d'un master en industrie pharmaceutique en 2017. A noter en outre qu'une convention a été signée entre le laboratoire LDM et l'Université d'Alger 1 afin de permettre aux étudiants en pharmacie de mener des formations scientifiques et de terrain «des stages pratiques», notamment dans le domaine de l'industrie pharmaceutique.