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![]() ![]() ![]() ![]() La
tragique nouvelle a fait le tour de la ville. Les Mascaréens
ont appris qu'ils venaient de perdre un être cher en la personne de Saâdoun Abdelkader surnommé Ghomis.
Oui, la ville et le GCM ont été touchés au plus profond de leur chair par la
disparition d'un de leurs valeureux enfants et un talentueux footballeur à la
stature et la démarche d'athlète qui ne passait pas inaperçu. De son vivant, à
chaque coin de rue, il était sollicité par des citoyens pour parler de ce qui
reste du Ghali, partageant leur avis au demeurant, outré par la situation du
club. A l'annonce de son décès, une marée humaine a déferlé vers le domicile
mortuaire pour rendre hommage à ce sportif émérite qui a tout donné pour sa
ville qu'il aimait tant. Il faut souligner, en effet, qu'il a refusé des offres
de clubs étrangers professionnels. Par ailleurs, nationaliste au plus profond
de son âme, il n'a pas hésité une seconde pour mettre son treillis et monter au
maquis. Les témoignages authentifiés indiquent qu'il fut l'un des rescapés de
la bataille du Djebel Menaouer en 1958. Il a été
appelé par le FLN pour encadrer les transmissions à Oujda et là, le Mouloudia local s'est offert les qualités de Ghomis. Lors du critérium en 1962, le GCM a misé sur ce
grand footballeur aux cotés des Embarek, Botiche, Tchico, Djaker, Kessas, Meskine, Ghezzar, Maâmar, Khemliche, Benmessabih, Sellam jusqu'en en
1973 en battant le record en tant que capitaine d'équipe. Il était un buteur
spécialisé dans l'exécution des corners. Ses qualités techniques l'ont propulsé
en équipe nationale de la police avec les Baker, Lalmas,
Khalem, Betrouni, Hadefi et bien d'autres grands coéquipiers de cette belle
époque. Agé de 84 ans et père de sept enfants, Ghomis
le Ghaliste, en soins à l'hôpital militaire d'Oran, a
rendu l'âme entouré de sa famille. Il a été accompagné à sa dernière demeure
par une foule nombreuse, qui lui a rendu un dernier hommage au cimetière de Bab Ali.
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