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Le compte à rebours a commencé: L'année universitaire reprend son cours

par Houari Barti

Coincées entre une année universitaire qu'on peine à clôturer et une autre qui arrive à grands pas, les universités algériennes auront à relever, dès aujourd'hui, le grand défit de rattraper un retard de tout un semestre de cours, d'examens et de soutenances, en moins de trois mois.

Une mission qu'on se doit d'accomplir avant le 12 novembre prochain. La date de la prochaine rentrée universitaire (2020-2021) étant arrêtée au 22 novembre 2020.

Interrompue depuis mars dernier à cause de la menace pandémique inhérente au Covid-19, l'année universitaire 2019-2020 reprend son cours aujourd'hui avec des dispositions particulières mais évolutives. Des dispositions appelées à s'adapter en fonction de l'évolution de la situation sanitaire propre à chaque wilaya du pays.

Parmi les dispositions phares adoptées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans sa dernière note publiée sous le numéro 866 en date du 16 août 2020, et adressées à l'ensemble des établissements universitaires du pays, celle consacrant le recours exclusive, durant la période s'étalant du 23 août au 1er septembre, à «l'enseignement à distance» par l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Une disposition motivée par le devoir de prudence qu'impose une situation sanitaire, certes, en constante amélioration, mais qui exige encore une vigilance sans faille. Parmi la population estudiantine, cette mesure ne fait pas totalement l'unanimité. Plusieurs voix parmi les étudiants et même les enseignants n'ont, en effet, pas hésité à exprimer leurs réserves face à ce mode d'enseignement à distance qui, selon eux, «exige un débit internet aux normes», ce qui est «loin d'être le cas».

Un avis que ne partagent pas d'autres voix parmi la même communauté qui estiment pour leur part qu'«objectivement, c'est le seul moyen qui permet, dans le contexte actuel, de rattraper tout le retard cumulé tout en assurant le respect des mesures de prévention contre le Covid-19. Cette réticence face à l'enseignement en ligne n'est rien d'autre qu'un «blocage psychologique» qui ne peut s'expliquer que par «une sorte de résistance» qu'ont certains de nos collègues et étudiants par rapport «à tout ce qui est nouvelle technologie et par rapport aux changements de manière générale», nous confie une enseignante-chercheure de l'Université Oran1. Selon la même source, il est grand temps pour l'Université algérienne de titrer profit des solutions que nous offrent les NTIC et investir pleinement ce mode d'enseignement qui, a-t-elle souligné, représente, même en dehors du contexte du Covid, un support de premier ordre à l'enseignement universitaire de par le monde.

Il est à noter à ce propos que toutes les facultés ont mis à la disposition de leurs étudiants une plateforme d'enseignement à distance Moodle à laquelle ils peuvent se connecter en passant par la plateforme du ministère de l'Enseignement supérieur http://elearning-mesrs.cerist.dz/