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![]() ![]() ![]() ![]() Les élèves ne
lésinent plus sur les moyens technologiques pour tricher et le ministère de
l'Education en Algérie est dépassé.
Autrefois (ce n'est pas qu'on soit très vieux mais bon?), pour tricher aux examens, on faisait des antisèches en papier qu'on mettait dans nos poches. Ou alors, on demandait à aller aux toilettes 5 fois par heure ! Aujourd'hui, plus besoin de ces moyens, la technologie est venue au service de la tricherie qui a atteint tous les niveaux : écoles, collèges, lycées, universités, concours? En voici quelques exemples de gadgets de triche tirés d'Internet : 1- Un téléphone caché dans un stylo pour tricher aux examens Avec ce système, on se croirait dans le film "Les sous-doués passent le bac". Mais ce moyen a besoin d'aide extérieure. Donc, l'élève ne vient plus examiner mais pour tricher et souvent la source extérieure est les parents. Ce joli stylo est équipé d'un petit micro et fourni avec un tout petit écouteur d'oreille. Il fait fonction de téléphone portable particulièrement difficile à déceler. Ce petit bijou de technologie vaut quand même la somme rondelette de 239 euros, donc, on ne lésine pas sur les moyens pour tricher. 2- Les Smartphones Le Smartphone est aujourd'hui l'accessoire favori des tricheurs au bac. Texto à un ami, leçons recopiées dans le module de notes ou prises en photo, recherche sur Google pendant la pause-pipi, les téléphones portables connectés à Internet offrent des dizaines de fonctionnalités pour celui qui a fait des impasses. Il est temps de doter certains centres d'examen par des dispositifs de détection de téléphones, naturellement bannis des salles d'examen. 3- L'oreillette Mini oreillette sans fil très discrète. Totalement invisible. Elle est parfaite pour la communication privée ou secrète. Parfaite, si vous voulez tricher à un examen trop... De véritables kits d'espion sont disponibles à la vente sur Internet. Muni d'une oreillette quasiment invisible, le tricheur se fait souffler les réponses par un complice. Alternative plus discrète encore : combiner l'oreillette avec ce stylo MP3 sur lequel les leçons ont été enregistrées à l'avance. Elles sont souvent utilisées par des candidates voilées. Différents types d'oreillettes Globalement, il existe deux types d'oreillettes : les oreillettes mini et les oreillettes nano. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Les deux types d'oreillettes fonctionnent avec un collier à induction que vous placez autour de votre cou, en dessous de vos vêtements, sinon, ça n'a plus rien de discret ! - Les oreillettes nano : c'est sans doute la plus petite oreillette au monde. Ça parait incroyable ! Vous laissez tomber cette minuscule oreillette dans votre oreille et c'est parti ! Vous pouvez écouter votre lecteur MP3, la connecter à votre téléphone, peu importe ! Avantages : - Ultra discrète ! Même si on inspecte attentivement votre oreille, personne ne la verra ! Inconvénients : - Il faut brancher 2 grosses piles de 9 volts (les piles rectangulaires), c'est dérangeant à transporter sur soi (on les met souvent dans le slip). De plus, elle est un peu plus difficile à placer et à enlever. Il faut un aimant qui est bien sûr fourni. - L'oreillette mini : glissez-la dans votre oreille et vous pourrez également la connecter à votre lecteur MP3 ou votre téléphone. Avantages : - Confortable et tout de même très discrète, particulièrement pour celles et ceux qui ont les cheveux longs. Pas de piles à brancher sur le collier à induction Inconvénients : - Un peu moins discrète que l'oreillette nano 4- La montre Plus discrètes que les Smartphones et plus modernes que les antisèches, des montres spécialement conçues pour la triche sont disponibles sur Internet. 5- Les lunettes espions Même méthode que le stylo MP3, le style en plus. Un lecteur de MP3 et une oreillette sont intégrés directement à cette paire de lunettes. Mais pas sûr que l'examinateur laisse passer... 6- Les bas Les filles de lycée avaient pris l'habitude de s'écrire les réponses sur les jambes, puis de mettre des collants ou des bas noirs. Quand les bas étaient mis, il était impossible de voir quoi que ce soit, mais si elles les étiraient un peu, elles pouvaient voir à travers et lire ce qu'elles avaient inscrit. Très malin, car aucun professeur, à peu près sain d'esprit, n'irait demander à une jeune fille mineure de baisser ses bas pour pouvoir inspecter le haut de ses cuisses. C'est le genre de risque qui ne vaut pas vraiment la peine d'être pris. 7- La bouteille d'eau Les élèves ont le droit d'avoir une bouteille d'eau sur la table tandis qu'ils font l'examen. Une fois, j'en ai attrapé un qui avait imprimé sa propre étiquette qui imitait à la perfection l'original, mais avec les réponses imprimées en tout petit à la place de la composition minérale de l'eau. Depuis ce jour, je les oblige à retirer toutes les étiquettes des bouteilles avant de commencer l'examen. Le phénomène de la triche en Algérie prend de l'ampleur Phénomène peu étudié en Algérie, la tricherie dans l'éducation et l'université peut paraître marginale, eu égard à la rareté des sanctions juridiques dont elle est l'objet. Pourtant, notre estimation montre que 80% des écoliers et étudiants déclarent avoir triché durant leur scolarité. Les principaux résultats de cette recherche révèlent une intensité de la fraude qui s'accroît, d'une part, avec le niveau de tricherie au lycée, et d'autre part, avec la composition du groupe de pairs. Aujourd'hui en Algérie, le gouvernement est débordé par la tricherie des élèves pendant les examens. Les écoliers sont largement aidés par leurs amis mais aussi leurs parents, qui n'hésitent pas sur les moyens. La triche au baccalauréat existe, a existé depuis l'institution de ses épreuves et existera tant qu'il y aura un examen à passer. La seule différence qui en caractérisera les annales reste l'ampleur prise. Pour réussir non pas seulement au baccalauréat mais aussi aux compositions et devoirs surveillés, les lycéens utilisent des techniques de triche très développées, on parle notamment de Smartphones, oreillettes, lunettes, stylos, montres? Pour définir les pratiques de tricherie, nous nous sommes tournés, dans un premier temps, du côté de la réglementation et des sanctions. La fraude aux examens est réglementée, sanctionnée et condamnée par différentes normes sociales et universitaires. Certaines d'entre elles font d'ailleurs partie du " rituel " des examens, comme par exemple l'appel avec vérification obligatoire de l'identité des candidats. Les textes officiels stipulent aussi que " les candidats présents à l'ouverture des enveloppes ne doivent pas être autorisés à quitter la salle d'examen avant la fin de la première heure "; que " les sorties de la salle d'examen ne peuvent être qu'exceptionnelles et doivent obligatoirement être autorisées par le surveillant " et qu'il est " indispensable de faire déposer cartables, matériels, téléphones portables éteints et documents non autorisés à l'entrée de la salle ". Plus précisément, la loi précise qu'" en cas de flagrant délit de fraude ou tentative de fraude aux examens, le surveillant responsable de la salle prend toutes mesures pour faire cesser la fraude ou tentative de fraude sans interrompre la participation à l'épreuve du ou des candidats. Il doit saisir les pièces ou matériels permettant d'établir la réalité des faits. Le procès-verbal relatant l'incident doit être contresigné par les autres surveillants et le ou les auteurs de la fraude ou de la tentative de fraude (en cas de refus de signer, mention est portée au procès-verbal) ". Les sanctions prononcées par la section disciplinaire dans l'éducation et dans l'université sont définies: l'avertissement, le blâme, l'exclusion temporaire ou l'exclusion définitive de tout établissement d'enseignement supérieur ou de l'éducation. Finalement, les dispositions réglementaires visent à prévenir la fraude mais n'en donnent aucune définition. Elles excluent, de surcroît, les situations dans lesquelles les examinateurs, les surveillants, les correcteurs ne peuvent pas apporter une preuve matérielle de fraude aux examens. C'est pourquoi ne s'en tenir qu'à la tricherie révélée et/ou sanctionnée reviendrait à occulter certaines formes de tricherie, comme le coup d'œil sur la feuille du voisin ou l'échange d'informations entre étudiants. Par ailleurs, la tricherie est difficile à délimiter car les pratiques dépendent des époques et des contextes scolaires. Par exemple, la fraude au baccalauréat existe depuis la création de ce diplôme et l'usurpation d'identité organisée à grande échelle était un des moyens utilisés à une période où il était difficile de contrôler l'identité des individus. Aujourd'hui, les nouveaux outils de communication, comme le téléphone portable ou les recherches sur Internet, ont considérablement transformé les moyens de tricher. On peut aussi facilement observer que ce qui est toléré par certains surveillants, comme les déplacements sans être accompagné ou les brèves demandes de matériel, ne le sera pas par d'autres. Ainsi, la tricherie est une catégorie abstraite dont l'unité, du point de vue des comportements, est incertaine. D'ailleurs, il n'existe pas de définition commune partagée par un même groupe social. C'est pourquoi, demander simplement aux étudiants s'ils ont triché (ou pas) n'a que très peu de sens, dans la mesure où les réponses qui seraient obtenues recouvriraient des définitions hétérogènes. Ainsi, à la question " avez-vous déjà triché au cours de votre scolarité ? ", 80% des étudiants répondent par l'affirmative. Toutefois, ils n'appréhendent pas cette question de la même manière. Lorsqu'on les interroge plus précisément sur leurs pratiques de tricherie, ils sont en définitive 90% à déclarer avoir utilisé une antisèche au cours de leur scolarité. Il convient donc d'appréhender ces faits par la construction d'indicateurs qui permettent de décrire et de mesurer les différentes formes que peuvent revêtir les pratiques de tricherie. Algérie bac 2015 Dans un premier temps, il est toujours utile de préciser que la fraude ne concerne évidemment pas que le seul baccalauréat. Une récente étude, basée sur la méthode de l'échantillonnage, avait démontré que pendant toute leur scolarité, 80% des élèves avaient triché. La fraude a évolué, les techniques de lutte aussi. Par ailleurs, nous devons garder présent à l'esprit que ce phénomène a existé de tout temps. Seulement, les possibilités de fraude ont été facilitées avec le progrès technique et les innovations numériques consécutives (type smartphone). Un phénomène qui prend d'autant plus d'importance que les sujets sont connus une heure après le début de l'épreuve. Quant aux corrigés, ils sont quasiment consultables en temps réel. Les épreuves durant en général trois heures trente minutes, les candidats peuvent sortir pour se rendre aux toilettes, cela laisse bien des possibilités de triche. Pour lutter contre ces risques, outre la présence de trois surveillants par salle et la demande faite aux candidats d'éteindre leurs téléphones portables et de les déposer avant d'aller s'asseoir à leur table, un autre dispositif doit être mis en place, c'est les brouilleurs d'ondes. Cette proposition syndicale est restée sans suite car l'usage de ce dispositif étant réservé aux militaires et forces policières. Nous proposons une autre formule : des détecteurs de fonctionnements de téléphones portables, placés de manière aléatoire dans un nombre restreints d'établissements. Une dissuasion forte, à laquelle doit s'ajouter un décret qui renforce les sanctions lorsqu'un candidat est pris sur le fait et convaincu de fraude. L'interdiction faite de passer un examen pendant cinq ans continue d'exister, mais le temps de mise en application de la procédure a été largement réduit. Auparavant, la sanction pouvait tomber après quelques mois. Le temps que le recours du fraudeur soit étudié, il pouvait avoir terminé ses études? Pas très efficace. Pour avoir le bac, la fraude est insuffisante Sur l'arsenal antifraude, l'avis du CLA (Conseil des enseignants des lycées d'Algérie) est assez réservé. Mettre en place un détecteur d'ondes nous semble disproportionné. Sur le plan pratique, tout d'abord. Généralement, la fraude aidera substantiellement un élève qui veut combler un trou de mémoire ou qui a fait une impasse sur une partie de ce qu'il avait à réviser. Cela n'aidera jamais quelqu'un qui n'a pas travaillé de l'année. Ensuite, ces mesures dont le coût n'a pas encore été dévoilé (tout est sous embargo) ouvrent une porte pour poser la question d'une réorganisation du bac. Est-il bien utile de faire passer six, sept, huit épreuves d'affilées alors qu'on sait -des études l'ont prouvé- qu'à partir de quatre épreuves, le résultat de l'examen ne change plus ? Et le plus important est que l'élève a appris à tricher dès le primaire et qu'aucune loi sévère permettant d'arrêter ce phénomène à sa source en faisant payer les parents n'a été entreprise. Et quel que soient les moyens logistiques employés, le ministère ne pourra faire face à cela car l'élève trouvera toujours les moyens de les détourner. Sauf l'autorité dans l'éducation peut y mettre fin mais à sa source en décrétant des lois sévères punissant aussi bien l'élève que les parents. Le CLA a toujours réclamé de rendre l'autorité pédagogique aux enseignants, seuls aptes à diagnostiquer la sanction ou la récompense. Le bac doit se diversifier Depuis la création du baccalauréat, la société a changé, mais le bac beaucoup moins. Faut-il forcément en passer par des dissertations pour valider les connaissances accumulées au cours de la terminale ? Faut-il se contenter de valider des connaissances et non pas des compétences ? Sur certaines épreuves, les étudiants ont désormais droit à des documents de cours, qui leur seront inutiles s'ils n'ont pas travaillé auparavant. Pourquoi n'en profiterait-on pas pour introduire des épreuves orales? On conviendra facilement que la fraude, à moins d'avoir recours à des techniques propres aux scénarios des meilleurs films de James Bond, est quasiment impossible à mettre en place dans ce genre de situation. Ce serait aussi l'occasion de diminuer largement les coûts de l'épreuve, que le CLA a chiffrés à plusieurs milliards. On le comprend, la question de la triche pose celle de la place et même du rôle du baccalauréat. Accepter qu'on puisse l'obtenir en trichant est un déni de moralité, de probité et de justice. Il appartient à l'éthique de l'École de la République de s'engager avec une grande détermination pour éradiquer ces pratiques fallacieuses. L'Algérie un pays de tricheur? La triche et la fraude bénéficient d'une grande indulgence. On considère que ça fait partie de la débrouille. On le sait, il faut en tenir compte et prendre les mesures nécessaires. Cette triche se trouve au niveau de la société tout entière et certains parents eux-mêmes sont des tricheurs. Nous la trouvons au niveau des mairies, des impôts, des banques, des postes, et aujourd'hui, elle a atteint plus facilement l'éducation, donc, nous ne devons pas être surpris. On est surtout en ce moment dans la tempête médiatique. Mais il existe un phénomène intéressant chez nous. C'est que la fraude ne touche pas que les plus pauvres, tout le monde s'y adonne. Mais quand ce sont des riches qui s'arrangent pour ne pas payer du tout d'impôt sur le revenu, ou presque, on parle d'optimisation fiscale ! Je crois surtout qu'en Algérie, nous sommes soumis à une tentation permanente : puisqu'on laisse à certains payer moins d'impôts, pourquoi les autres ne tricheront pas un peu. Il faut lutter contre la triche, mais à tous les niveaux. Donc, nos enfants font ce que leurs pères font. Un examen dévalorisé " La forme actuelle du bac, comme examen national, a l'avantage de contraindre les enseignants à suivre un programme commun à tous les élèves en Algérie. Autre atout : les professeurs chargés de corriger les épreuves du bac le font sur des copies anonymes rédigées par des élèves qu'ils ne connaissent pas. C'est une garantie d'impartialité pour les candidats ". Inégalité entre lycées : " L'instauration généralisée d'un contrôle continu risque d'augmenter les inégalités entre bons et mauvais établissements ou classes, entre ceux qui délivrent un bon ou un mauvais niveau. Pourquoi appliquer dans les lycées ce qui se fait, malheureusement, déjà dans les universités ? " La note de conduite : " D'accord pour signaler le comportement d'un élève, mais pas pour qu'il puisse avoir une influence sur sa note finale, car c'est prendre le risque de voir des élèves négocier un bon comportement auprès de leurs enseignants contre une éventuelle note plus favorable ". La priorité : " Il est urgent de faire un bilan complet, public et transparent des conséquences des récentes réformes. Mais la priorité des priorités, c'est de revenir à l'essentiel et même, au risque de paraître vieux jeu, à l'esprit de certains qui mettaient en avant l'éducation morale et civique, l'enseignement de la langue et de la littérature arabe ". Un diplôme est censé refléter le niveau scolaire d'un individu. C'est le moyen de certifier une acquisition de connaissances et un niveau de raisonnement. Les examens sont des épreuves dont le rôle est de déterminer, sinon d'évaluer les aptitudes d'un candidat. Ces filtres sélectifs permettent de comparer la force d'un candidat et le niveau requis pour prétendre à un certain rang, par exemple, bachelier ou docteur. Le certificat d'études d'il y a quarante ans correspond peu ou prou au baccalauréat d'aujourd'hui. D'autres insistent plutôt sur une chute du niveau scolaire. Les examens ne possèdent plus de caractère sélectif si bien que les diplômes perdent peu à peu de leur valeur. Certains s'aventurent même à dire que retarder l'entrée des jeunes dans la vie active arrange les chiffres du chômage. L'éducation semble alors en perte d'identité. On reproche aux institutions scolaires de considérer l'école seulement sous la forme d'un catalogue de connaissances ou d'une encyclopédie de savoir. Les méthodes académiques ne passionnent pas les élèves qui manquent de motivation. Beaucoup de professeurs déplorent un je-m'en-foutisme et un manque de soif de connaissance. Pourtant, on ne s'interroge pas assez souvent sur ce qu'inspirent les murs de l'école. Beaucoup d'élèves ressentent ce lieu comme une prison alors qu'il devrait être perçu comme source de liberté. Aller à l'école, c'est chercher un métier. On ne s'étonnera alors pas que pour certains, aller à l'école rime avec voie sans issue et chômage. L'école doit être le lieu de développement de l'élève. Il faut alors éveiller la curiosité pour que le simple émerveillement du monde constitue la soif de connaissance et l'énergie nécessaire à l'établissement de la culture. Des intervenants rappellent que l'on n'apprend pas assez à se connaître et qu'apprendre à apprendre permet de nous rendre plus libre. L'éducation ne saurait être un moule uniforme. Elle doit permettre à chaque élève d'acquérir ses outils de développement, de se découvrir et de se former une personnalité. En Bref, la réflexion citoyenne s'exprime. L'éducation d'un individu est à la fois personnelle et sociale. Le diplôme correspond à l'acquisition de connaissances et de raisonnements. Il reflète un grade scolaire. Sa dévalorisation semble due, d'une part, au manque de sélectivité des examens et, d'autre part, à la confusion entre diplôme et compétence professionnelle. Le monde de l'éducation s'est tellement rapproché du monde professionnel que la principale préoccupation des établissements scolaires est l'acquisition d'un billet pour l'université. On néglige alors ce grand rôle de l'éducation qui consiste à développer la curiosité, à faire se découvrir un élève, à se forger une culture. L'urgence aujourd'hui, c'est de faire un bilan général de l'éducation pour pouvoir effectuer une refondation indispensable du système éducatif actuel ayant atteint ses limites et pour suivre l'évolution mondiale de l'éducation à tous les niveaux. Le CLA a déjà présenté à la presse un projet de cette refondation ainsi qu'une refondation du baccalauréat. Le temps n'est plus aux belles paroles politiques car l'avenir de l'école publique et des futures générations est en jeu. *Porte-parole du CLA et professeur de mathématiques au lycée Colonel Lotfi d'Oran |
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