En signe de solidarité avec l'un de leurs collègues de travail, suspendu de ses fonctions par le directeur de la santé, des employés de l'hôpital de Béni-Saf ont observé hier une demi-journée d'arrêt de travail. Le mouvement de protestation a eu lieu à l'intérieur de l'établissement.

 En effet, dès 9 h du matin, plusieurs blouses blanches (près de 250) se sont retrouvées dans la grande cour pour manifester leur colère. «On proteste contre une décision qu'on considère abusive et arbitraire parce qu'elle est non fondée, donc injuste», a clamé l'une d'elles qui sera aussitôt relayée par une autre. «Et on se range du côté de notre collègue parce qu'on estime qu'il était dans l'exercice de ses fonctions».

 Selon un communiqué de la section syndicale de cet établissement, les faits se sont passés mercredi 2 septembre vers 15h45 au niveau des UMC de l'hôpital de Béni-Saf, quand le DSP a fait son apparition. L'infirmier en question raconte: «Je sortais de la pharmacie du service où j'étais allé chercher des gants hygiéniques pour un collègue qui soignait un blessé, quand j'ai demandé à cet homme que je rencontrais dans un couloir, et que je n'avais pas reconnu comme étant le DSP, de couper la sonnerie de son téléphone mobile car il était dans un lieu public. Ce dernier n'a aussitôt bousculé en me murmurant qu'il était le DSP, mais tout en me touchant dans mon amour-propre». Ma réaction a été instantanée : je l'ai bousculé aussi. La suite, le lendemain, j'ai reçu une lettre de suspension».