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Statut particulier des travailleurs de l'éducation: Les syndicats mécontents

par M. Aziza

La présentation du projet portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation, par le ministre de tutelle le 26 novembre dernier, n'a pas laissé les syndicats autonomes du secteur sans réaction.

Après avoir exprimé leur mécontentement, les syndicats autonomes ont signé un « texte commun » pour mettre en garde la tutelle et les pouvoirs publics contre toute tentative de faire passer le projet en question, sans modification qui réponde aux aspirations des fonctionnaires du secteur.

Pas moins de 11 syndicats ont signé un communiqué commun, dans lequel ils ont exprimé leurs craintes et leur mécontentement quant au projet du statut particulier tel qu'il a été présenté par le ministère de l'Education. Ils ont précisé dans le communiqué que le point concernant « les classifications est resté soumis au secret et à la confidentialité la plus totale au ministère de l'Education nationale ».

Justement, c'est par rapport à ce « flou » que les syndicats autonomes signataires du communiqué ont exigé l'unification de la classification pour l'ensemble des corps, et ce, à compter du classement de la base de la catégorie 14. Mettant l'accent sur le fait que cette classification doit toucher toutes les catégories dans le corps des inspecteurs et de l'encadrement éducatif. Et ce, pour réparer les injustices et pour en finir avec les irrégularités contenues dans le statut particulier.

Ils ont également réclamé justice pour les corps qui ont été défavorisés suite aux irrégularités contenues dans le statut particulier 240 /12, notamment en matière de classification, intégration et promotion dans la carrière. Ils ont ainsi appelé à prendre en compte l'expérience dans le nouveau statut dans l'intégration et promotion pour l'ensemble des corps. Et prendre en compte aussi le cas des titulaires de licence, master et doctorat dans la promotion et l'intégration dans les postes et la carrière.

Les syndicalistes ont, en outre, exigé dans le communiqué la révision à la baisse du volume horaire hebdomadaire des enseignants, dans les trois paliers.

Les syndicats signataires du communiqué sont: l'UNPEF, l'OAEE, le SNTE, le SNAFF, le CNADEM, le SNAPED, le FNTE, le SNAEEP, le SNACEL, le SNAC, le SNSAE. Ces derniers tiennent le ministère pour responsable de ce qui peut résulter du traitement réservé au statut particulier. Et d'appeler ainsi leurs adhérents et la famille éducative à la mobilisation en cas d'absence de réponse positive.

Pour leur part, le CNAPESTE, le CLA, le SATEF et le SNAPEST ont signé eux aussi un « texte commun » dénonçant « la feuille de route et la démarche » adoptées jusque-là par le ministère de l'Education nationale. Ces derniers ont exigé la remise d'une copie de la mouture provisoire du projet à l'ensemble des syndicats pour une éventuelle discussion autour de l'avant-projet avant de passer aux étapes d'après, pour l'adoption du statut. Tout en mettant en garde les différentes formations syndicales contre le « fait accompli » qui ne pourrait que semer la discorde dans les rangs des syndicalistes et entre les professionnels du secteur.