L'Association pour la protection et l'orientation des consommateurs et de son environnement (APOCE) veut s'attaquer au marché de l'or. Selon la page Facebook de l'association présidée par Mustapha Zebdi, «80% de l'or en circulation sur le marché national n'est pas conforme aux normes de qualité requise».

Conformément à ses statuts, l'APOCE veut investir le marché de l'or en créant une commission chargée du contrôle de la qualité du métal précieux. Intitulée «Commission nationale pour la qualité de l'or», celle-ci aura pour mission de «faire des propositions aux autorités publiques pour en vue d'assainir le marché de l'or en proie à une grande anarchie, puisque 80% de l'or sur le marché n'est pas conforme». Outre qu'il représente une «menace réelle sur l'économie nationale et les intérêts matériels du consommateur, «il y a une réalité, celle d'une moyenne entre 40 et 50 tonnes d'or qui est écoulée sur le marché chaque année, avec 80% de cette quantité non conforme», révèle l'APOCE.

La Commission nationale pour la qualité de l'or» que veut créer l'APOCE, comprendra en son sein des représentants des artisans bijoutiers, avec «une étroite concertation avec le ministère des Finances en prévision de la création prochaine d'une cellule mixte entre l'APOCE et le ministère chargée du contrôle de la qualité de l'or». Toujours selon l'APOCE, le marché échapperait à tout contrôle, révélant qu'une seule wilaya dans l'Est du pays possède 1 800 ateliers qui travaillent sans agrément.

La preuve, l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (Enor), ne vend qu'une partie de ses stocks puisque la majorité des bijoutiers et autres utilisateurs comme les «delalate» répartis à travers le territoire national, s'approvisionnent auprès du marché informel.