Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Un «plan Marshall» pour Tissemsilt

par El-Houari Dilmi

Le président Tebboune a enjoint au gouvernement de tenir sa réunion demain mercredi dans la wilaya de Tissemsilt. Le «plan Marshall» décidé au profit de la capitale de l'Ouarsenis fait partie de la nouvelle politique d'aménagement du territoire. Cas particulier dans tout le pays, la plus grande partie du territoire de la wilaya de Tissemsilt est occupée par le domaine forestier. Au point que de nombreux projets n'ont jamais vu le jour à cause du manque d'assiettes foncières.

Il fallait donc un programme spécial du gouvernement pour aider cette wilaya, au relief montagneux accidenté, à sortir de son isolement. Ce programme multisectoriel vise à rompre l'isolement de cette région et à lancer et concrétiser des projets de développement structurants.

Initialement rattachée à la wilaya voisine de Tiaret, la wilaya de Tissemsilt est née à la faveur du découpage administratif de 1984. Dépourvue de tissu industriel, la capitale de l'Ouarsenis cumule des années de retard en matière de développement comparé aux wilayas voisines. La nécessaire révision de la politique d'aménagement du territoire pour corriger les déséquilibres qui caractérisent le territoire national du point de vue de la répartition de la population, des activités urbaines et économiques, est la nouvelle priorité de l'exécutif gouvernemental. La première loi sur l'aménagement du territoire a été promulguée en 1987, puis abrogée et remplacée en 2001 par celle ayant trait à l'aménagement du territoire et au développement durable qui a institué le Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT). Le risque était de voir les déséquilibres spatiaux s'exacerber pour devenir irréversibles.

La mise en œuvre du Schéma national d'aménagement du territoire et la traduction spatiale de ses orientations s'impose donc comme la priorité des priorités pour les autorités publiques. De l'avis même du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, plusieurs dépassements ont été enregistrés concernant l'aménagement du territoire et ayant induit un recul dans le développement local et la réalisation de certains projets qui n'avaient pas d'utilité ou un besoin pour la population.