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Sidi El-Houari, El-Emir et Akid Lotfi: Des espaces publics libérés et des commerçants mis en garde

par J. Boukraâ

En dépit des opérations de lutte contre l'occupation illicite des trottoirs, espaces et terrasses, nombreux sont les propriétaires de magasins et les gérants de cafés qui continuent à squatter ces espaces considérés comme patrimoine communal. Cette situation est à l'origine d'un préjudice financier. Pour mettre un terme à ses agissements, une opération de contrôle a été effectuée, avant-hier, par la Commission communale d'hygiène et de santé d?Oran, en coordination avec la Commission des Finances, les délégations urbaines Sidi El Houari, El Emir et Akid Lotfi, la police, la direction de Commerce et l'Organe de Protection des Consommateurs.

Les responsables de l'APC ont mis en garde les gérants de cafétérias et autres commerces qui exploitent des placettes et trottoirs, sans la moindre autorisation des services de l'APC. La loi interdit tout squat d'espace public, exposition de marchandises sur la voie publique et exercice d'activité contraire au registre de commerce. Quelques endroits ont pu être ainsi libérés de l'emprise de personnes qui se sont rendu coupables d'infractions de l'article 444 bis du Code pénal. Beaucoup de citoyens n'ont pas caché aux agents de la division de la Voirie et la circulation, leur totale adhésion à cette opération et les encouragent à la généralisation de telles initiatives qui confortent l'Etat de droit à d'autres quartiers de la ville d'Oran. La loi est claire, quand il s'agit d'un trottoir exigu le commerçant n'a aucun droit d'occuper l'espace. Mais quand le trottoir mitoyen au commerce est assez large, le propriétaire du café ou du commerce doit se rapprocher des services de la commune et déposer une demande pour l'exploitation d'une partie de l'espace. Au cas où la demande est acceptée, tout commerçant doit verser une redevance sur la base d'un contrat avec les services de la commune. Dans ce cadre des ordres de paiement d'un délai de 48 heures ont établis pour quelques commerçants afin de régler leur situation en obtenant une autorisation si les conditions sont remplies avant la fermeture administrative et la démolition des extensions non autorisées et qui gênent les passants.

Des sanctions, mises en demeure et amendes seront prises contre les contrevenants. Cette mesure entre, aussi, dans le cadre de la lutte contre l'informel qui pullule et vise à mettre fin aux désagréments occasionnés par l'occupation des trottoirs, l'obstruction des édifices publics et des voies. L'exploitation légale des espaces publics, pourrait engendrer des droits et taxes à partir des panneaux publicitaires (un marché juteux qui échappe totalement à la commune), des terrasses de café et autres établissements similaires qui occupent la voie publique. Les gérants ou propriétaires de café, restaurants et autres doivent payer un droit d'occupation des terrasses donnant sur la voie publique. Mais rares sont ceux qui le font. Cette situation est à l'origine d'un préjudice financier. Nombre de gérants investissent dans l'illicite. Ils décorent les trottoirs et achètent de nouvelles tables et chaises de différentes couleurs, donnant, certes, une belle image aux rues mais crée de multiples désagréments à la circulation des piétons et des automobilistes. Les gérants de magasins se dépêchent, eux aussi, pour occuper l'espace. Ils font sortir leur matériel pour réserver la place, alors que certains s'entendent entre eux pour se partager l'espace devant leurs commerces. La réalité est que ce phénomène a, relativement, diminué au centre-ville, mais a pris une nouvelle dimension dans d'autres quartiers où les habitants ont, à plusieurs reprises, dénoncé cette situation qui est à l'origine de plusieurs autres problèmes. La Commission communale d'hygiène d'Oran a rappelé que le trottoir et la voie publique sont la propriété du citoyen et qu'il y a priorité, et que les licences délivrées ne leur permettent pas d'en prendre possession complètement, notamment dans le quartier du Akid Lotfi.