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Energie: Cap sur le solaire

par R. N.

  Pour le Pr Noureddine Yassaa, le Commissaire aux Energies renouvelables et à l'Efficacité énergétique (CEREFE), ce qui distingue la situation actuelle en Algérie, sur le dossier des Energies renouvelables, c'est l'existence d'une «volonté politique» pour «opérer la transition énergétique et l'intégration d'un grande partie des énergies renouvelables dans le mixe énergétique national». Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, M. Yassaa a expliqué que les instructions du président de la République, en Conseil des ministres, en mars 2022 «ont commencé à être mises en œuvre dans tous les secteurs».

Pour illustrer ses propos, l'invité de la Chaine 1 cite «plusieurs projets sectoriels». Parmi les exemples évoqués, il cite le deuxième projet de Sonatrach, dans la wilaya de Ouargla, après celui de 10 MW, pour la production de l'électricité photoélectrique, ainsi que lancement, par le Groupe Sonelgaz, de projets hybrides diesel/énergie solaire dans plusieurs centrales électriques dans des wilayas du sud du pays.

L'intervenant a évoqué, sur le même sujet, d'autres projets, dont le déploiement de systèmes solaires, dans certaines zones reculées, le recours à l'éclairage public avec des panneaux solaires, ainsi que leur utilisation pour le pompage d'eau dans l'irrigation dans le secteur agricole.

Le secteur des Télécommunications est également concerné par cette stratégie de déploiement de l'énergie photovoltaïque pour «l'alimentation en électrique des équipements de téléphonie mobile et fixe, notamment dans les zones reculées, non reliées au réseau électrique national».

M. Yassaa a également cité le secteur du Tourisme où l'électricité solaire a été introduite pour alimenter les structures d'accueil, notamment pour le chauffage de l'eau. Interrogé à propos des instructions du président de la République, relatives au recours aux énergies renouvelables pour l'éclairage public, l'intervenant fait état d'une rencontre, tenue à Mostaganem, pour «organiser un cluster de l'industrie électrique», pour évoquer «tous les aspects» y compris «les aspects techniques, comme les normes» mais aussi «les aspects légaux et organisationnels» de cette industrie, en particulier dans la partie éclairage public. S'agissant de l'enjeu le plus important actuellement, il s'agit, selon l'intervenant, de l'accélération du rythme des projets et de la nécessité d'accélérer la mise en place d'un système législatif, notamment en ce qui concerne l'accompagnement optimal des porteurs de projets. «Le défi, actuellement, c'est comment accélérer la réalisation de projets, dans le domaine de l'éclairage public. Il s'agit d'avancer en fonction de l'utilité et de l'intérêt de recourir à l'énergie solaire pour alimenter l'éclairage. Nous devons d'abord nous intéresser aux zones non reliées au réseau national électrique, et d'avancer après sur l'aspect utilisation des lampes LED pour remplacer les autres lampes de haute consommation électrique», explique encore le premier responsable du CEREFE.

L'intervenant a également évoqué l'aspect formation des équipes d'installation de ces systèmes qui fait partie du développement de la filière électricité solaire.