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Squat de la chaussée par les revendeurs de matériaux de construction: Des instructions pour durcir les mesures coercitives contre les contrevenants

par D. B.

Le wali d'Oran M. Saïd Sayoud a instruit l'ensemble des services concernés pour durcir les mesures à l'encontre des squatteurs des espaces publics, qui selon ses propres dires constituent un véritable danger pour les riverains.      Le chef de l'exécutif qui a effectué une visite d'inspection a constaté de visu l'ampleur du phénomène du squat de la chaussée par les revendeurs de matériaux dans la localité de Chteibo. Sur place le wali accompagné par les forces de l'ordre et des responsables locaux n'a pas fait dans le détail en relevant des dépassements à la pelle perpétrés à l'encontre du code du commerce et a ordonné aux responsable concernés de libérer sur-le-champ les trottoirs où étaient exposés des centaines de palettes de briques, de parpaings, des tuiles, de la faïence et de la céramique, du sable, du gravats et du rond à béton. La situation étant des plus anarchiques, le wali a invité les responsables locaux à assumer leurs responsabilités et prendre les mesures en imposant à ces commerçants de se plier à la réglementation. Le chef de l'exécutif a appelé les commerçants à travailler dans la légalité assurant qu'il n'hésitera pas à prendre les mesures qui s'imposent contre tout contrevenant. Trois mois après les Jeux méditerranéens, le squat des espaces publics par les commerces a repris de plus belle. En effet, dans les principales artères commerçantes de la ville, les trottoirs ont été à nouveau réinvestis par les étals des commerces. Durant toute la durée des jeux la wilaya d'Oran avait pris des dispositions pour libérer la chaussé et faciliter la circulation des piétons et des automobilistes. Des dispositions saluées par les habitants et qui espéraient que cette situation perdure. L'occupation illégale de la voie publique est devenue un phénomène des plus anodins à Oran. Les opérations de contrôle des services concernés menées périodiquement par les services techniques de la commune et la police n'arrivent désormais plus à dissuader les contrevenants qui ne reculent désormais devant rien pour s'accaparer les trottoirs et la chaussée.

Certains propriétaires de magasins ayant pignon sur rue au centre-ville et dans les grandes artères commerciales poussent la provocation en installant des blocs de béton et parfois de grandes pierres sur la chaussée pour empêcher les automobilistes de stationner. De nombreux commerçants squattent les trottoirs et la chaussée des grandes artères de la ville pour les transformer en présentoirs de leurs marchandises, pénalisant ainsi les piétons et les automobilistes.

Dans ces grandes artères commerçantes, les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons qui circulent sur la chaussée, s'exposant ainsi aux accidents de la circulation. Ne se contentant pas d'occuper les trottoirs, certains commerçants s'accaparent même la chaussée interdisant ainsi le stationnement des véhicules. Dès les premières heures de la matinée, ils dressent toutes sortes d'objets en forme de barricades pour empêcher les automobilistes de stationner. Des pierres, des cagettes, des blocs de béton ou des pieux en acier... sont installés sur la partie de la chaussée longeant le trottoir. Le plus révoltant est que cette pratique, qui concernait dans un passé récent le centre-ville et quelques artères commerciales, semble faire tache d'huile à travers le territoire de la ville. Le squat de la chaussée concerne désormais les quartiers périphériques. Des particuliers dressent également des barricades devant leurs habitations interdisant tout stationnement de véhicules. Ces squatters estiment que la chaussée qui longe leurs habitations est un prolongement de leurs propriétés privées et de ce fait certains osent même agresser les automobilistes qui veulent stationner devant leurs maisons. Des prises de becs éclatent régulièrement entre un automobiliste et un squatter pour le droit de stationnement sur la voie publique.