La cour de Bouira, durant
le déroulement de sa troisième session criminelle d'appel, a prononcé un
verdict, avant-hier, de 17 ans d'emprisonnement ferme, contre le nommé (M. A.
D.) pour avoir commis un homicide, après avoir fait subir à son épouse des
coups et blessures volontaires avec usage de la torture, ayant entraîné sa
mort.
Signalons que le procureur général, dans son
réquisitoire, a requis la peine capitale contre l'accusé. Les faits se sont
passés un jour du mois de mars de l'année 2020, dans la ville d'Aïn Bessem qui se situe à 25 km à
l'ouest du chef-lieu de wilaya. Durant cette matinée-là, l'accusé (M. A. D.)
venait d'avoir une dispute verbale avec sa femme, ensuite, le mari fut soudainement
pris par une rage destructrice et commença à tabasser sa femme sans
discontinuité et durant des heures sans arrêt, c'est-à-dire, le supplice de sa
pauvre femme s'éternisa à 16h 30. Une fois sa folie meurtrière assouvie, il
appela au téléphone son beau-frère, à savoir le frère de son épouse, pour lui
annoncer qu'il venait d'avoir une dispute violente avec sa femme. Le beau-frère
accourut et trouva sa sœur complètement inanimée et dans un état critique.
Evacuée au centre hospitalier de la ville d'Aïn Bessem, la victime décédera une demi-heure plus tard, après
constations du médecin de l'hôpital. Il est évident qu'elle a succombé des
suites de la violence inouïe qu'elle a subie et les coups qu'elle a reçus à
différentes parties de son corps, suivant l'expertise médicale. Selon l'arrêt
de renvoi, l'auteur aurait même servi d'un fil électrique pour la torturer.
Durant son procès, l'accusé a avoué qu'il vivait avec sa femme pendant 11 ans
d'union et qu'il n'y avait aucun désagrément. Alors la juge l'interrogera sur
sa violence indescriptible. Il s'avérera que l'auteur n'a pas une bonne
réputation au milieu de sa ville et qu'il a des antécédents judiciaires,
d'autant plus qu'il s'était marié plusieurs fois dans sa vie. Pour justifier sa
cruauté, tantôt, il déclarera qu'il lui est arrivé d'être sujet à des troubles
psychiatriques, ce qui l'obligea à consommer des antidépresseurs régulièrement.
Tantôt, il affirmera qu'il perdait la raison en ayant des soupçons que sa
défunte femme le trompait, sans aucune preuve tangible juste des incertitudes
sans fondement. La défense de l'accusé a tenté de le disculper de son acte
innommable, mais en vain, même si l'intention de donner la mort n'était pas
perceptible à l'unanimité. Mais est-ce que pour autant, il avait le droit
d'infliger à sa femme une telle cruauté qui a duré des heures de torture,
jusqu'à entraîner sa mort ? Absolument non. D'autant plus que la victime a
laissé 3 enfants de bas âge éplorés et que leur prise en charge décente reste
préoccupante. L'auteur écopera de 17 années d'emprisonnement ferme, pour son
acte d'une cruauté innommable.