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En toute sportivité

par Abdelkrim Zerzouri

Quelles sont les véritables raisons et motivations derrière la campagne de critiques « calomnieuses » à l'égard du pays organisateur de la Coupe du Monde 2022, le Qatar ? La question peut rester sans réponse, on se demanderait si cela en valait la peine d'y répondre tellement on se perdrait dans une décennie de critiques si on tentait de remonter aux origines de cette campagne, qui a démarré aux lendemains de l'attribution de cette édition de la Coupe du Monde au Qatar, en 2010, et qui a lamentablement échoué au final (plus que quelques jours pour le match d'ouverture).

Déjà, à cette époque, il y a douze ans, on avait fait circuler des soupçons à propos de manœuvres de corruption de la Commission de la Fifa qui avait attribué cette édition de la CdM 2022 au Qatar. On devait en rester à cette attaque, mais il ne s'agissait que d'un premier assaut contre le pays hôte. La campagne de critiques contre le Qatar ne faisait que démarrer. Pis, rien ne semblait plus l'arrêter. Car, les parties à l'origine de ces critiques ont braqué leurs projecteurs sur le Qatar, et ne ratent aucune occasion, pas la moindre, pour verser leur venin sur ce pays.

Ainsi, après la tempête qu'on a tenté de provoquer avec le dossier de la corruption, qui n'a pas donné satisfaction aux instigateurs de la campagne de dénigrement, qui visaient l'annulation de l'attribution de l'organisation de la CdM 2022 au Qatar, un suivi dans le détail a été accordé à la préparation engagé par le pays organisateur. Et, à trop chercher les alibis à leur campagne, les parties à l'origine du premier assaut contre le pays organisateur ont fini par trouver l'accroche à leurs critiques, en usant du dossier des droits humains, malléable à souhait. Sans répit, donc, on attaque le Qatar sur les questions du traitement réservé aux travailleurs étrangers qui ont participé à la construction des stades, des droits des LGBTQ et l'interdiction de la vente des boissons alcoolisées. Jusqu'aux derniers moments, on tente encore de voiler le rendez-vous footballistique avec des à-côtés qui, s'ils peuvent traduire quelque chose, révèlent une rancœur sans limite contre un pays arabe, le premier qui organise la plus importante manifestation sportive mondiale.

Une rancœur qui est arrivée à verser tout son soul en appelant au boycott de la CdM. Et, la politique se mêle de cette campagne hostile contre la Qatar, voire se solidarise avec ses visées, quand des responsables, en Europe notamment, décident de ne pas retransmettre les matchs de la CdM sur écrans géants. Heureusement que cette vision critique n'est pas partagée par tout le monde. Les pays arabes ont apporté leur soutien indéfectible au Qatar lors du dernier sommet de la Ligue arabe à Alger. Et, il y a également Zinedine Zidane, qui a appelé ces derniers jours à « laisser la polémique de côté, laisser la place au jeu et à la Coupe du monde pour tous les passionnés qui veulent voir juste du football ». Aussi, le président de la Fifa, Gianni Infantino, a appelé les 32 nations participantes au mondial à se concentrer sur le football, non sans estimer que la Coupe du monde du Qatar, la première organisée dans un pays arabe, serait la « meilleure de tous les temps ». Elle sera la dernière pour plus d'une dizaine de stars mondiales du football, dont Messi et Ronaldo, qui feront tout pour briller de mille feux.