Le premier novembre est un repère en or pour le peuple algérien. Il n'est pas seulement une date gravée dans l'histoire circonscrite à la répétition des anniversaires pour déterrer les témoignages et les souvenirs sur une guerre pour la conquête d'une indépendance nationale. Il est plus qu'un rappel de l'héroïsme des hommes qui se sont donnés corps et âme pour retracer une souveraineté dont l'absence effaçait la dignité humaine.

Novembre 1954 est si proche et si lointain pour des générations dissemblables, les anciennes et les nouvelles avec des esprits et des visions différentes sur la vie dans un monde qui s'adapte péniblement au dictat des années et des siècles.

On sait ce qu'il est advenu depuis. Hagarde et désarmée, l'humanité entière est aujourd'hui à la recherche d'une sereine cadence existentielle pour emprunter les pistes mouvantes entrouvertes sur le progrès et le bonheur. Le pari est de plus en plus difficile. Il y a quelques années, nul n'aurait pensé que les sources de chaleur et de lumière allaient être les premières préoccupations des humains et que la civilisation dominante serait étranglée par le fatidique problème des énergies.

On a toujours privilégié les ressources énergétiques enfouies dans les profondeurs de la terre alors que chaque être dispose en lui d'une énergie exceptionnelle. Gratuite et disponible pour peu que chacun s'en rende compte. L'humilité et la sagesse sont des outils pour de grandes œuvres et elles surpassent en efficacité positive l'utilisation dévastatrice des armes nucléaires et sont les clés de tous les édens.

Ce premier novembre très particulier, intervenant dans un monde en naufrage, est une opportunité offerte pour se le rappeler. Ces deux qualités humaines, tapies en chacun, sont elles-mêmes lumières pour peu qu'on en prenne conscience et l'on se départe des égos et des fanfaronnades stériles. Contagieuses à merci, elles sont les premières nourricières de l'optimisme et de l'espoir. S'en remettre à elles les yeux fermés est plus efficace pour tous.