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Métrologie et homologations: «Engouement d'étrangers qui souhaitent s'installer en Algérie»

par R. N.

Noureddine Boudissa, directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), a annoncé, mardi sur les ondes de la radio nationale Chaine 3, des «changements dans les mois à venir» du paysage algérien de la certification en matière de qualité des produits algériens.

Nous aurons très prochainement les premières certifications de produits», a déclaré M. Boudissa, faisant état d'un «réel engouement pour les accréditations d'Algerac», y compris des demandes émanant de partenaires étrangers qui souhaitent s'installer en Algérie et investir dans les domaines de la métrologie, l'industrie pharmaceutique, les homologations, l'inspection et le contrôle de la pièce de rechange. Selon lui, la dynamique est déjà engagée dans ce domaine. «Nous sommes dans la construction d'un réseau multidisciplinaire d'évaluation de la conformité en association avec tous les organismes et tous les départements ministériels».

Pour lui, ce réseau doit être généralisé et doit avoir pour socle les laboratoires de contrôle de qualité en les professionnalisant, afin qu'ils puissent «contrôler tous les produits mis sur le marché et donner toutes les assurances à nos opérateurs économiques et à nos partenaires de l'autre coté des frontières».

«L'Etat algérien, à travers Algerac et les autres organismes chargés de la qualité, se doit construire ce réseau national avec la participation de tous les acteurs dont les ministères de l'industrie, du commerce, des travaux publics, de l'habitat, de l'énergie, de la santé. Ce réseau a été identifié et quantifié. Maintenant, il faudrait qu'on continue dans la lancée et accélérer sa mise en place, ce qui nécessite de légiférer dans le sens de rendre les choses obligatoires. Identifions quels sont les secteurs qui doivent être obligatoirement accrédités. Parce qu'il y va de la santé et de la sécurité des personnes», a expliqué le DG d'Algerac.

Et d'ajouter : «dans le domaine de l'agroalimentaire, de l'agriculture, des produits agricoles, il faut que ce soit écrit noir sur blanc que tous les acteurs doivent être obligatoirement accrédités. Il faudra dire aussi aux opérateurs économiques que tout produit destiné au consommateur national ou à l'export, doit détenir des documents normatifs exigés par la réglementation nationale et même par nos partenaires étrangers».

Cela veut dire, explique-t-il, que «tout produit doit être vérifié et testé avant qu'il ne soit mis sur le marché». «Et pour que ce produit soit vérifié et testé, il y a deux choses à faire. Nous devons avoir un nombre suffisant de laboratoires, diversifiés et accrédités sur des référentiels internationaux pour qu'ils puissent donner toutes les assurances à nos opérateurs économiques et à nos clients étrangers», ajoute M. Boudissa.

A propos de ce réseau, l'intervenant affirme qu'il compte «240 laboratoires en cours d'accréditation».

Par ailleurs, l'intervenant estime qu'il faut aussi aller «vers d'autres aspects». «Je me réjouis de tout ce qui a été déjà fait avec les ministères de l'industrie et de l'énergie. Toutes les activités réglementées qui touchent à l'inspection sont régies par l'obligation d'être accréditées par Algerac qui donne l'assurance qu'il détient les compétences nécessaires et qu'il est organisé en fonction de la norme internationale qu'on appelle la «17020». Et dans ce domaine là nous sommes rassurés. Les demandes en accréditations sont très importantes dans ces deux secteurs. Ceci est un exemple que nous devons généraliser à d'autres secteurs», a-t-il affirmé.

Confiant sur l'apport positif des nouveaux textes sur l'investissement, le directeur général d'Algerac appelle à «continuer dans cette lancée et rendre l'accréditation obligatoire» pour tous les secteurs de production qu'ils soient industriels ou agricoles. Car, argumente-t-il, «on ne peut garantir l'investissement et une production de qualité ni conquérir des marchés extérieurs, si on ne met pas, préalablement, en place une politique de normalisation».

Rappelant la mission d'Algerac, M. Boudissa assure que son organisme s'engage à accompagner les investisseurs et à œuvrer à la mise en norme de la production nationale pour créer les bases d'une économie nationale compétitive répondant aux besoins du marché local et capable d'investir le champ de l'exportation tel que préconisé par les pouvoirs publics.