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Selon le ministre de l'Industrie pharmaceutique...: «La production d'insuline en Algérie est un gros mensonge»

par A. Zerzouri

Sans mâcher ses mots, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, à peine installé dans ses fonctions, a commencé par remettre les choses à leur place dans le secteur de l'Industrie pharmaceutique, en livrant à l'opinion toute la vérité sur ce qui se passe dans ce secteur stratégique sur lequel tant d'espoirs sont bâtis. Après ses déclarations fracassantes, le 17 septembre, lors d'une première visite dans l'usine du groupe pharmaceutique public ?Saïdal' de Médéa, dénonçant « certains laboratoires qui ont corrompu et les pharmaciens et les médecins » et la « grave erreur » de produire le vaccin à Constantine, le ministre a enchaîné sur une conspiration choquante. En effet, il a révélé que « la production d'insuline en Algérie est le plus gros mensonge ourdi par certaines parties », indiquant dans ce sillage qu' « il ne reste plus qu'à reprendre ce travail dans cette usine et à le développer ». Pour rappel, en 2017, la commercialisation du premier flacon d'insuline, fabriqué dans l'usine de Constantine par Saïdal en partenariat avec la firme danoise Novo Nordisk, a été annoncée pour le 1er semestre 2018, avant que cela ne tombe dans les reports et se termine par une crise entre les deux partenaires. «Grâce à Dieu, en convient le ministre de l'Industrie pharmaceutique, l'usine a été sauvée par la production du vaccin». Dans le même sillage, il a appelé à la nécessité pour l'usine d'insuline de reprendre son activité. Dans le même contexte, a déclaré Aoun, le début des activités doit se faire avec la production du «stylo à insuline», qui est produit par une simple petite machine qui installe la cartouche. Chose qui conduira à l'abandon des parties qui font jouer le temps depuis 1994. «C'est inacceptable qu'en 2022, on importe encore tout le contenu de l'insuline», a-t-il lancé. Le premier responsable de l'industrie pharmaceutique a également confirmé son intention de la reprise de travail de l'usine d'insuline en Algérie. Non sans insister que les résultats de l'usine seront palpables avant la fin de l'année en cours. « Et cela est possible grâce aux capacités qui existent », a-t-il relevé. Quant au fait de ne pas visiter le complexe Saïdal, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a déclaré: «Je n'y ai pas mis les pieds depuis 2006, à cause de la ?Issaba' (ndlr, gang), qui voulait que cela soit ainsi».