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A cause de sa tenue à Tel-Aviv: Les magistrats algériens boycottent la réunion de l'Union internationale

par A. Zerzouri

Le Syndicat national des magistrats (SNM) a annoncé sa non-participation à la 64ème réunion de l'Union internationale des magistrats (UIM), qui se tient du 18 au 22 septembre à Tel-Aviv. Suite à une invitation adressée au SNM par l'UIM pour désigner ses représentants qui doivent participer à ce rendez-vous annuel, qui se tient cette année à Tel-Aviv, le SNM a officiellement informé les présidents de l'UIM et du Groupe africain des magistrats de son boycott de cet événement. La raison de ce boycott est évidente, expliquée par le SNM, qui a rappelé dans ce sens sa «foi dans les principes de justice et des droits de l'homme, et conformément à la position officielle et populaire de l'Algérie sur la cause palestinienne, et dans notre solidarité avec le peuple palestinien opprimé». Ce genre de boycott est généralement monnaie courante parmi les athlètes algériens, qui ont toujours préféré se retirer dans des compétitions sportives internationales quand ils sont confrontés à des athlètes israéliens.

Et, ils ont dû subir pour cette position des sanctions très graves, qui mettaient en péril leur avenir sportif, sans jamais faire marche arrière ou se défaire de ce principe de la défense de la cause palestinienne. C'est le même principe du refus de toute normalisation des relations avec l'Etat d'Israël tant que ce dernier foule aux pieds les principes de la légalité internationale, continue d'opprimer les droits des Palestiniens et refuse la solution de deux Etats.

Rappelons dans ce contexte que le Syndicat national des magistrats algériens (SNMA) a réussi, après une longue bataille qui a commencé en 2006, à intégrer, le 8 septembre 2011, l'Union internationale des magistrats (UIM) comme membre à part entière et ce, lors de la réunion de cet organisme tenue à Istanbul. Malgré un rapport très élogieux sur les avancées du système judiciaire en Algérie, le meilleur présenté lors de cette rencontre au cours de laquelle l'intégration de 8 pays devait être décidée, des réticences et des oppositions ont été formulées face à la demande algérienne, notamment des membres des pays scandinaves et Israël. La Suède, appuyée par Israël, a d'ailleurs demandé un vote à bulletins secrets pour le cas Algérie alors qu'elle venait, ainsi que d'autres membres, d'applaudir l'intégration sans exigences d'autres pays, qui ne méritaient pas vraiment leur place au sein de l'UIM.