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Dégradation du pouvoir d'achat et éventuelle surcharge des classes: L'Unpef craint «une rentrée sociale difficile»

par M. Aziza

La décision relative à l'abandon du système d'enseignement par groupes, une mesure exceptionnelle adoptée dans le cadre du protocole sanitaire de lutte contre la Covid-19, ne semble pas plaire aux syndicats et professionnels du secteur.

Ces derniers craignent une surcharge des classes, un souci majeur qui intervient lors de chaque rentrée scolaire et qui perdure depuis déjà plusieurs années. C'est d'ailleurs ce qu'a relevé l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), dans un communiqué rendu public au terme de la réunion «périodique» de son bureau national, tenue le 11 et le 12 septembre dernier, à Alger. Les membres de l'Unpef préviennent d'«une rentrée scolaire et sociale difficile». Et pour cause, l'abandon du système d'enseignement par groupes et le retour au système dit «normal» avec le spectre bien évident de la surcharge des classes. L'Unpef a dénoncé la prise d'une telle décision sans recourir à une étude et à une concertation approfondie avec les professionnels du secteur, et tient pour responsable le ministère de l'Education pour les conséquences qui pourraient en découler. L'Unpef craint une rentrée sociale morose due également à l'accumulation des revendications socioprofessionnelles qui sont restées en suspens. Sans parler de la dégradation continue du pouvoir d'achat des fonctionnaires du secteur de l'éducation et du secteur public en général.

Et d'exprimer leur désarroi quant aux propositions formulées par l'Unpef et adressées à la tutelle «mais qui sont restés sans suite». Notamment en ce qui concerne la question de l'équité entre les corps et les paliers d'enseignement et la question du classement en matière d'intégration et de promotion des corps du secteur et l'unification de la classification entre les directeurs et les inspecteurs. Le syndicat revient à la charge pour exiger l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires et la mise en place d'un observatoire national en la matière.

Et plaide pour la révision à la hausse de la prime du rendement pédagogique (ISSRP) à hauteur de 80%. Et ce, «pour assurer un certain équilibre du pouvoir d'achat des fonctionnaires du secteur». Et appelle la commission chargée de réviser les statuts particuliers des différents corps du secteur de prendre en considération les propositions formulées par l'Unpef.