Les problèmes liés à la distribution du livre scolaire
seront-ils encore au rendez-vous lors de la prochaine reprise des cours ? Selon une déclaration du ministre de l'Education, Abdelhakim Belabed, lors de la conférence nationale consacrée à
l'évaluation des préparatifs de la prochaine rentrée scolaire, organisée mardi
dernier, la vente du manuel scolaire au sein des établissements éducatifs est
maintenue, ainsi qu'à travers 34 points de vente permanents, qui seront ouverts
au niveau national dès la prochaine rentrée scolaire, avec au moins un point de
vente au niveau de chaque commune, en plus des foires organisées à travers les
wilayas et 1.478 bibliothèques privées destinées à cet effet. Rien de
nouveau par rapport à la précédente année ? Le même topo des années précédentes
va-t-il se reproduire ? Des parents en détresse à la recherche des livres
scolaires pour leurs progénitures. Les scènes de chaînes spectaculaires devant
les bibliothèques, au niveau des foires, des parents qui courent à gauche et à
droite pour dénicher un livre ou deux pour compléter la série du manuel
scolaire. Il est vrai, comme l'a souligné le ministre, que «l'établissement
éducatif fréquenté par les élèves et connu des parents est le lieu privilégié
de vente des manuels scolaires», mais depuis quelques années, les rouages sont
grippés à cause du refus de chefs d'établissements scolaires d'accomplir cette
tâche. Ces derniers avancent dans ce sens que cela ne fait pas partie de leurs
prérogatives, et qu'il ne sont pas payés en conséquence, en sus des problèmes
que cela génère en matière de gestion financière, surtout, qui leur cause
d'énormes soucis, bouclant souvent l'opération de vente du livre scolaire en
payant de leurs poches le déficit, inévitable, dans la caisse. A-t-on cherché
un accord avec les directeurs des établissements scolaires pour les encourager
à accomplir cette mission de distribution du livre scolaire et éviter aux
parents stress et ennui de la rentrée scolaire ? A-t-on discuté avec les
gérants des bibliothèques privées, qui, eux, se plaignent d'une marge
bénéficiaire dérisoire de la vente du livre scolaire qui ne couvre même pas la
rétribution des vendeurs, qu'on doit renforcer en nombre pour répondre à la
demande de la clientèle ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on peut
déduire que si on ne tire aucun enseignement des problèmes vécus lors de la
précédente rentrée, on ne pourra pas réussir à distribuer le manuel scolaire en
toute tranquillité lors de la prochaine rentrée. La nouveauté sur ce plan de
cette prochaine rentrée scolaire se situe au niveau de la possibilité de passer
par la vente électronique du manuel scolaire suite au renouvellement d'une
convention de partenariat entre l'Office national des publications scolaires
(ONPS) et une société privée, avec la garantie du service de livraison. Et, on
n'a pas encore épuisé toutes les voies pour améliorer et atténuer la tension de
la rentrée sur le livre scolaire. Pourquoi les associations de parents d'élèves
ne s'impliquent pas dans cette opération, puisqu'elles sont les premières
concernées par tous les problèmes liés à la distribution du livre scolaire ?