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Algérie-Egypte: Donner un nouveau souffle à la coopération économique

par A. Zerzouri

La visite en Algérie du Premier ministre de la République arabe d'Egypte, reçu par le président Abdemadjid Tebboune, jeudi dernier, ouvre de nouvelles voies pour le renforcement de la coopération entre les deux pays. Après avoir remis au président Tebboune une invitation, laquelle a été acceptée, de son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, pour assister au Sommet des dirigeants mondiaux de la 27e Conférence des Parties signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP-27), prévue les 7 et 8 novembre prochain à Charm el-Cheikh, les discussions ont porté sur «la coopération établie entre les deux pays et les voies à même d'élargir le volume des échanges commerciaux et de l'investissement et de renforcer la coordination dans divers domaines», selon un communiqué de la présidence. Le président de la République a exprimé dans ce sens son souhait de promouvoir les relations entre les deux pays à de hauts niveaux, à la hauteur de l'histoire commune de la lutte arabe, « dans le contexte des nouveaux défis à l'échelle mondiale nécessitant le resserrement des rangs dans ses dimensions régionale et arabe en prévision du Sommet arabe qu'abritera l'Algérie début novembre prochain et des recommandations qui en découleront », indique la même source.

De son côté, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a relevé dans son allocution prononcée, jeudi dernier, à l'ouverture du Forum d'affaires algéro-égyptien, qu'il a coprésidé avec son homologue égyptien, au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal (CIC, Alger), que «la nouvelle loi sur l'investissement ouvrira de nouvelles perspectives aux investisseurs égyptiens à la faveur des facilités qu'elle prévoit, notamment le passage de la production à l'exportation». Soutenant que «le champ du partenariat est ouvert aux hommes d'affaires égyptiens dans tous les secteurs», M. Benabderrahmane a laissé entendre qu'il appartenait aux opérateurs économiques des deux pays de promouvoir les relations bilatérales. Non sans rappeler dans ce sillage que «l'Egypte avec qui nous entretenons des relations historiques est l'un des plus importants partenaires arabes de l'Algérie en termes de volume d'investissements et d'échanges commerciaux», a soutenu le Premier ministre. Ajoutant dans ce contexte que «les orientations et instructions des dirigeants des deux pays, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son frère, le président de la République arabe d'Egypte, M. Abdel Fattah al-Sissi ainsi que leurs engagements personnels à œuvrer pour la promotion de la coopération et du partenariat entre les deux pays, et l'augmentation du volume des investissements communs et des échanges commerciaux».

Nouvelles perspectives reposant sur le principe gagnant-gagnant

Intervenant dans ce sillage, le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a également appelé à promouvoir les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Egypte au niveau de leurs relations politiques et à saisir les opportunités d'investissement qui s'offrent aux deux pays. Faisant savoir que le gouvernement de son pays envisageait l'ouverture d'une ligne maritime régulière entre les ports algériens et égyptiens, afin d'accélérer les flux de marchandises et le transport commercial.

Pour sa part, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Tayeb Chebab, a invité les investisseurs égyptiens à prospecter les opportunités de coopération et d'investissement offertes par l'économie algérienne dans le secteur des affaires pour concrétiser des projets communs, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme. M. Chebab a souligné que «nous œuvrons à amorcer une nouvelle phase dans nos relations économiques qui puisent leur force dans la sécurité et la stabilité de nos deux pays». La représentante du ministère algérien de l'Industrie a, quant à elle, présenté, lors de son intervention, un exposé sur les principaux indicateurs économiques en Algérie, ainsi que les atouts qui en font un carrefour pour les investissements. De son côté, la ministre égyptienne du Commerce et de l'Industrie, Névine Gamea, a affirmé que la dynamique que connaissent les relations entre les deux pays devrait être confortée par l'augmentation des échanges commerciaux et la promotion des investissements mixtes.

Abondant dans le même sens, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a invité les hommes d'affaires égyptiens à «renforcer leur présence en Algérie et à concourir ensemble à hisser les relations économiques et commerciales à de nouvelles perspectives et des niveaux reposant sur le principe gagnant-gagnant». Dans une déclaration à la presse, lors de sa visite des stands de l'exposition des produits nationaux destinés à l'exportation, M. Rezig a mis en avant l'importance du forum qui a vu la présence de plus de 200 opérateurs économiques des deux pays.

Notons que le forum était l'occasion pour présenter plusieurs modèles réussis dans le domaine de l'investissement, et d'organiser plusieurs rencontres « B2B » entre les opérateurs économiques algériens et égyptiens.